L’association oranaise Bel Horizon, dédiée à la protection du patrimoine et à la formation des jeunes, s’est vue « mettre sous scellés » son local associatif le 12 janvier dernier. Dans un communiqué, l’association dit avoir appris la nouvelle avec « consternation » et dénonce une décision « arbitraire ». Elle entend engager des poursuites pour contester cette décision.

Selon Bel Horizon, la mesure se base sur une décision de justice datant de février 2023 et ordonnant la dissolution de l’association. Toutefois, cette décision a été « rendue suspensive » par le recours déposé par Bel Horizon auprès de la Cour d’Etat, dont le verdict final est encore attendu. De plus, l’APC (Assemblée populaire communale) d’Oran a déjà été « déboutée par la justice » en août dernier dans une précédente tentative de récupération du local.

« Pourquoi l’APC d’Oran n’a pas respecté le verdict de la justice ? », s’interroge l’association dans son communiqué. Et de dénoncer une action menée « sans préavis ni mise en demeure », un « vendredi matin », et en l’absence selon elle de toute « catastrophe imminente ».

Bel Horizon affirme qu’elle engagera de nouveau des poursuites judiciaires pour « contrer cette action pour le moins arbitraire ». Tout en continuant ses activités « comme le stipulent ses statuts », axées sur la protection du patrimoine oranais et la formation des jeunes.

L’association peut compter sur de nombreux soutiens spontanés du pays, précise-t-elle. Rappelant au passage son bilan depuis 2002, avec « la formation d’une dizaine de promotions » de guides touristiques et patrimoniaux, ainsi que la publication d’une vingtaine d’ouvrages sur Oran.