Bachir Tartag rattrapé par l'affaire de "Mme Maya et Elwafi Ould Abbes" - Radio M

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Bachir Tartag rattrapé par l’affaire de “Mme Maya et Elwafi Ould Abbes”

Radio M | 29/12/20 15:12

Bachir Tartag rattrapé par l’affaire de “Mme Maya et Elwafi Ould Abbes”

L’ancien patron des services des renseignements et général-major à la retraite, Bachir Tartag, “a été rattrapé par une nouvelle affaire de corruption” à grande échelle dans le dossiers dit de “Mme Maya” (fille présumée de Abdelaziz Bouteflika) et de Elwafi Ould Abbes, fils de l’ancien SG du FLN, Djamel Ould Abbes”, indique le Journal El Watan, dans son édition du mardi 29 décembre.

Déjà condamné par le tribunal militaire de Blida à 15 ans de réclusion criminelle pour «complot contre l’autorité de l’Etat et de l’armée», Bachir Tertag fait l’objet d’une “enquête ouverte” par le même tribunal “sur les conditions dans lesquelles les fonds récupérés lors des perquisitions opérées par les éléments de ses services au domicile de Mme Maya, à Moretti, et à celui d’El Wafi, à Club des Pins, ont été pris en charge, ce qui a abouti à la mise sous mandat de dépôt de l’ancien patron des services de renseignement par le magistrat instructeur qui lui reproche, nous dit-on de source sûre, de «n’avoir pas respecté la procédure”, indique El Watan.

Selon le quotidien, “le 20 décembre dernier, un autre officier, de la police judiciaire auprès de l’antenne d’Alger, de la sécurité intérieure a été également placé en détention pour les mêmes faits”.

Une enquête qui remonte à 2017

Une révélation qui met en lumière le niveau de corruption qui gangrène le pays depuis de longues années. El Watan a révélé que que “l’information judiciaire a été ouverte en février 2017, en vertu de laquelle une perquisition a été effectuée dans la villa de Mme Maya, où 95 millions de dinars et 17 kg d’or ont été saisis, selon le parquet de Chéraga. Quelques jours après, «un ordre» a été donné pour stopper l’enquête”. “Les mis en cause ont été libérés et le dossier mis au vert durant 26 mois”, ajoute El Watan.

Par ailleurs, le journal souligne notamment que dans le cadre de cette affaire remonte au début de l’année 2017, année des dernière élections législatives, “des officiers de la sécurité intérieure ont procédé à l’interpellation d’El Wafi, à l’entrée de Club des Pins où il réside, au moment où il venait d’encaisser la somme de 20 millions de dinars et 200 000 euros, avant que son domicile ne soit perquisitionné et des documents récupérés.” Derrière l’éclatement de ce scandale, le député FLN Bahaeddine Tliba, ex-vice-président de l’Assemblée nationale. Avec l’ex-patron des renseignements Bachir Tartag, il fait tomber les deux enfants de Djamel Ould Abbès, Skander et El Wafi, et l’ancien secrétaire général du ministère de la Solidarité, Khelladi Bouchenak, l’homme de confiance de Djamel Ould Abbès”.

El Watan conclut que pour l’instant, il ne s’agit que du “début des investigations qui, visiblement, concernent essentiellement le “non-respect de la procédure”.