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Avion ukrainien abattu: indignation en Iran, le chef des Gardiens témoigne au Parlement

Agences | 12/01/20 14:01

Avion ukrainien abattu: indignation en Iran, le chef des Gardiens témoigne au Parlement

Le chef des Gardiens de la Révolution a témoigné devant le Parlement iranien dimanche, au lendemain de la reconnaissance par l’Iran de sa responsabilité dans le drame du Boeing ukrainien abattu par erreur près de Téhéran, qui suscite l’indignation dans le pays.

L’Iran a reconnu samedi sa responsabilité dans la catastrophe (176 morts, en majorité des Iraniens et des Canadiens, dont beaucoup de binationaux et d’étudiants) après les dénégations opposées jusque-là par les autorités à la thèse du missile, avancée dès mercredi soir par Ottawa.

Le chef des Gardiens de la Révolution, Hossein Salami, a témoigné devant le Parlement à huis clos et reconnu, comme l’ont fait les forces armées, que l’avion avait été abattu mercredi “par erreur” à l’aide d’un missile.

Les dirigeants de plusieurs pays, notamment le Premier ministre canadien Justin Trudeau, ont salué cette avancée mais appelé à une enquête complète et transparente.

D’après l’agence de presse semi-officielle Isna, le général de division Salami devait aussi parler de l’assassinat du général Qassem Soleimani, chef des opérations extérieures des Gardiens, par un tir de drone américain, le 3 janvier à Bagdad.

L’Iran a riposté mercredi en tirant des missiles sur des bases en Irak où sont stationnées des troupes américaines, peu avant la tragédie du Boeing ukrainien.

A la suite de l’intervention du général Salami, le chef du Parlement Ali Larijani a demandé aux commissions parlementaires chargées de la sécurité et de la politique étrangère d’examiner ce “grave incident” et d’étudier les manières d’éviter ce genre de catastrophe à l’avenir, selon Isna.

Dimanche, les journaux iraniens ont rendu hommage aux personnes tuées lors du crash. “Excusez-vous, Démissionnez”, a titré le quotidien réformiste Etemad.

“Impardonnable”, a écrit Iran, le journal progouvernemental.

L’ultraconservateur Kayhan a lui fait sa une sur l’ordre donné aux forces armées par le guide suprême d’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, de remédier à toute “négligence”.

“De profondes excuses pour une erreur douloureuse”, a écrit Javan, journal proche des Gardiens de la Révolution.