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Ancien cadre du parti : Essaïd Mougari secoue le FFS et dénonce son “manque d’engagement” démocratique

Radio M | 28/04/24 15:04

Ancien cadre du parti : Essaïd Mougari secoue le FFS et dénonce son “manque d’engagement” démocratique

Dans une lettre ouverte aux accents critiques, Essaïd Mougari, ancien cadre visiblement déçue du Front des Forces Socialistes (FFS), interpelle son parti à se ressaisir et à retrouver son âme révolutionnaire. 

Rendant hommage aux racines historiques du mouvement, né “d’un premier soulèvement courageux” en 1963, l’ancien cadre déplore que le FFS ait “stagné, voire régressé” ces dernières années dans sa quête de changement démocratique.

Mougari n’épargne pas les critiques à l’encontre de la direction actuelle, lui reprochant sa “réticence à présenter régulièrement un candidat aux élections présidentielles” et remettant en cause “la volonté réelle du parti de s’engager dans le processus démocratique”. Cependant, animé d’un espoir tenace, il exhorte le FFS à renouer avec son “rôle d’avant-garde” en présentant un candidat commun avec l’opposition pour la prochaine présidentielle.

S’appuyant sur ce potentiel “consensus de toutes les forces démocratiques”, Mougari esquisse une feuille de route ambitieuse en “deux volets”. D’une part, le candidat s’engagerait à organiser “le vote d’une Assemblée constituante souveraine” afin de permettre “au peuple de participer activement à l’élaboration des lois fondamentales”. D’autre part, il viserait “l’instauration d’une deuxième République”garantissant “la séparation effective des pouvoirs”.

Pour concrétiser cette vision, l’ancien cadre n’hésite pas à critiquer vertement le FFS sur son “manque de liens avec la population” ces derniers temps. Il l’appelle dès lors à se muer en un “véritable Front démocratique” capable de “rassembler toute sa base militante” et de susciter “un soutien massif”populaire. Enfin, il préconise la mise en place d’un “Gouvernement provisoire” chargé de préparer les élections de l’Assemblée constituante.

En somme, par cette missive emprunte d’espoir mais aussi de franches critiques, Essaïd Mougari réclame un sursaut du FFS, qu’il souhaite voir renouer avec ses “principes fondateurs” et proposer “une vision audacieuse et novatrice” au peuple algérien, trop longtemps privé selon lui de réelles perspectives de changement démocratique.