La justice algérienne a décidé de maintenir en détention le journaliste Mustapha Bendjama, condamné dans le cadre de « l’affaire Bouraoui ». En appel ce jeudi, la Cour de Constantine a confirmé sa peine de 6 mois ferme pour « complicité de migration clandestine ». Ce second verdict controversé avait été prononcé le 7 novembre 2022 en première instance.

Incarcéré depuis février 2023, Bendjama n’est donc pas près de recouvrer la liberté. Ses avocats avaient plaidé, en vain, pour sa remise en liberté dès le 16 novembre, arguant qu’il avait déjà purgé les peines cumulées avec une autre condamnation à 8 mois dans le volet dit « financement étranger ». Mais la justice s’est déclarée incompétente.

A noter que dans ce retentissant dossier « Bouraoui », du nom de la militante exilée Amira Bouraoui condamnée par contumace à 10 ans ferme, d’autres peines ont été prononcées. Notamment 3 ans ferme contre un officier de la PAF d’Oum T’boul. Preuve d’une certaine sévérité du tribunal à l’encontre des mis en cause dans cette affaire. 

Ainsi, le maintien en détention de ce journaliste risque d’alimenter la controverse sur les atteintes à la liberté de la presse dans le pays. Déjà fort décriées à l’international…