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Adrar : Mohad Gasmi écope de trois ans de prison, dont deux ferme en cassation

Radio M | 29/10/23 19:10

Adrar : Mohad Gasmi écope de trois ans de prison, dont deux ferme en cassation

La Cour de justice d’Adrar a condamné, ce 29 octobre, le militant écologiste et associatif Mohad Gasmi à une peine de trois ans de prison, dont deux ans ferme et un an avec sursis, dans un nouveau procès qui a été programmé après un pourvoi en cassation.

Mohad Gasmi a été rejugé, ce 29 octobre, par la Cour d’appel de la wilaya d’Adrar après que la Cour suprême a accepté son pourvoi en cassation dans une seconde affaire. La Cour d’appel l’avait condamné, en 2021, à trois années d’emprisonnement, dont deux ferme et une année avec sursis pour ” apologie du terrorisme” sur la base de l’artcile 87 bis du code pénal. La peine a été confirmée ce dimanche lors de son procès en cassation.

Le procureur avait requis, ce 29 octobre, une peine de sept ans de prison ferme assortie d’une amende de 100 000 dinars à son encontre avec la privation de ses droits civils et politiques.

En détention à la prison d’Adrar depuis le 14 juin 2020, Mohad Gasmi a purgé la totalité de sa peine dans une première affaire dans laquelle il a été condamné en appel à trois ans de prison pour ” atteinte au président de la République”, “atteinte à corps constitué” et ” publication d’informations secrètes”. Une condamnation basée sur des publications sur son compte Facebook datant de 2018. En protestation contre la lenteur du traitement de son pourvoi en cassation dans la seconde affaire, Mohad Gasmi a entamé le 5 juillet 2023 une grève de la faim, qu’il a suspendue le 18 juillet en raison de la dégradation de son état de santé. En septembre 2023, après une année d’attente, la Cour suprême a accepté qu’il soit rejugé.

Militant associatif et écologiste, Mohad Gasmi est devenu une figure des protestations citoyennes dans le sud du pays. Très impliqué dans le mouvement des chômeurs du Sud et le Hirak de 2019, il s’est fait connaître également par ses positions contre l’exploitation du gaz de schiste entre 2012 et 2015.