Vendredi 113 : La rue mobilisée pour la libération des détenus d'opinion - Radio M

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Vendredi 113 : La rue mobilisée pour la libération des détenus d’opinion

Lynda Abbou | 16/04/21 22:04

Vendredi 113 : La rue  mobilisée pour la libération des détenus d’opinion

La question des détenus d’opinion était présente lors des manifestations du premier vendredi du Ramadhan qui se sont déroulées sous de fortes pluies. Des pancartes, slogans et banderoles, ont été consacrés à la soixantaine de prisonniers du Hirak.

Les manifestants qui se sont rassemblés comme chaque semaine devant la mosquée Arrahma en attendant la fin de la prière pour commencer la marche, ont vu plusieurs de leurs concitoyens embarqués dans les fourgons de police ! A peine les fidèles ont fini leur devoir, la manifestation a commencé à la Rue Didouche Mourad sous de fortes pluies.  

Peu de temps après, la marche s’est transformée en rassemblement devant le commissariat ( 6e ) situé dans la même rue, en raison de l’arrestation du  professeur Mhenna Abdesalam de l’université de Bab Ezzouar. Il a été emmené audit commissariat et les manifestants qui exigeaient la libération des détenus d’opinion ne voulaient plus quitter les lieux avant la libération du professeur. Ils sont restés sur place jusqu’à la fin de journée. Mais le professeur n’a pas été relâché !  

De l’autre côté d’Alger centre, l’axe connu par « Casbah Bab El Oued », a connu une forte mobilisation pour ce premier vendredi du mois de ramadan. Des milliers de manifestants ont marché avec des parapluies, pancartes et banderoles en main.  « Les généraux vous êtes des traitres, libérez nos enfants pour qu’ils passent le Ramadhan avec nous » , «  libérez les détenus », « libérez nos enfants et emprisonnez ceux d’El Gaid », «  libérez les détenus ils n’ont pas vendu la cocaïne » ; sont les slogans scandés par les milliers de marcheurs. Les portraits des détenus étaient aussi visibles dans les rues d’Alger.

Les avocats et militants qui ont pris part à cette manifestation ont catégoriquement rejeté la répression et les arrestations enregistrés. Ils ont également exprimé t leur inquiétude quant au sort des 23 détenus du Hirak qui mènent une grève de la faim depuis dix jours à la prison d’El Harrach.