Une déclaration du ministre du Travail serait à l’origine de l’annulation de la visite du PM français à Alger - Radio M

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Une déclaration du ministre du Travail serait à l’origine de l’annulation de la visite du PM français à Alger

La Rédaction | 10/04/21 12:04

Une déclaration du ministre du Travail serait à l’origine de l’annulation de la visite du PM français à Alger

Une phrase du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale M. El Hachemi Djaaboub serait à l’origine de l’annulation de la visite de Jean Castex en Algérie.

À la veille de la visite du Premier ministre français, Jean Castex à Alger, le ministre du Travail algérien, El Hachemi Djaabub, s’est fendu d’une déclaration assassine, jeudi lors d’une séance du Conseil de la Nation, dans laquelle il qualifie la France d’ »ennemi éternel et traditionnel » de l’Algérie.

En réponse à une question posée par un sénateur, le ministre dégaine : « donner quelques chiffres qu’on peut vérifier sur internet : notre ennemi traditionnel et éternel, la France, a un déficit de 44,4 milliards d’euros dans sa caisse des retraites ».

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Une sortie pour le moins inattendue et étonnante, qui n’a pas été sans conséquence. En effet, quelques heures après cet incident, la partie française a indiqué l’annulation de la visite de la délégation française.

Second bémol, les propos de Djaâboub interviennent au moment où le chef d’État-major des armées français, François Lecointre, est reçu à Alger par le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP) Saïd Chanegriha, dans le cadre d’un déplacement non annoncé.

Chengriha a sollicité l’assistance de Paris pour la «réhabilitation» des sites des essais nucléaires français effectués dans le sud algérien il y a 60 ans.

Le quai d’Orsay invoque des causes sanitaires, la visite de Castex, initialement prévu le 10 et le 11 avril, aurait aussi été reportée pour des raisons diplomatiques. Mais pour Alger, « le format de la délégation n’est pas à la hauteur», aurait indiqué une source française proche du dossier. Jean Castex devait coprésider avec son homologue Abdelaziz Djerad un «Comité intergouvernemental de haut niveau » pour la première fois depuis décembre 2017. Plusieurs sujets devaient être abordés – économique, sécuritaire, éducation, culture – et des accords signés.