Sadok Belaïd nommé président coordinateur de la commission nationale consultative.
Le président tunisien Kais Saied a nommé vendredi un juriste « proche de lui » à la tête d’une commission chargée d’élaborer une constitution pour « une nouvelle République » à travers un « dialogue national » dont les partis politiques sont exclus.
En effet, le chef de l’Etat qui s’est arrogé les pleins pouvoirs en juillet 2021, a chargé le constitutionnaliste, Sadok Belaîd, de la mission de président coordinateur de la commission nationale consultative pour une nouvelle République, lit-on dans un communiqué publié par la présidence de la République.
Un décret publié vendredi par le Journal officiel précise que cette Commission « se charge de proposer un projet de constitution qui sera présenté au président de la République ».
Cette structure chapeautera trois autres : une commission consultative en charge des « affaires économiques et sociales », une commission juridique et une commission « du dialogue national », selon le décret.
Il faut préciser qu’aucun parti politique ne participe aux travaux de ces commissions, puisqu’ils ont été exclus de ce projet par le président. L’Union générale tunisienne du travail (UGTT), a quant à elle refusé d’adhérer au dialogue de Kais Saied.
L’analyste politique Abdellatif Hannachi a déclaré à la presse tunisienne que la commission nationale consultative pour l’instauration de « La Nouvelle République » mise en place sur ordre présidentiel ne réussira probablement pas à atteindre ses objectifs.
Hannachi a expliqué que la commission en question fera face à plusieurs défis d’ordre logistique et technique faute du temps serré.