L’activiste, Sami Dernouni, a été condamné ce mardi 9 mars par le Tribunal de Tipasa à deux ans de prison ferme, tandis que, Namia Abdelkader, qui est dans le même dossier que lui, a pour sa part été relaxée, rapporte le Comité National pour la Libération des Détenus (CNLD).

Incarcéré depuis décembre 2020, à la prison de Koléa, le jeune activiste du mouvement populaire que connait l’Algérie depuis le 22 février 2019, a été jugé le deux mars 2021 au tribunal de Tipasa. Il est accusé d’«atteinte au président de la République », « incitation a attroupement non armé », « diffusion de fausses informations », « réception de provenance étrangère » et « participation à un complot » selon l’article 78 du code pénal. Le parquet avait requis la peine maximale, à savoir 10 ans de prison ferme à l’encontre du détenu.

Selon ses avocats, lors de son procès Sami Dernouni avait évoqué, devant le juge, qu’il a été victime de « torture » lors de sa garde à vue dans les locaux de la caserne des services de sécurité, “Antar”, où il a été interrogé pendant 100 heures.

Dans une déclaration à Radio M, Me Ali Fellah avait indiqué que Sami Dernouni a déclaré lors de son procès qu’il a été conduit à « Antar » où il a été « dénudé, aspergé d’eau froide, tabassé, insulté, et électrocuté ». 

Dans une déclaration à la presse, Me Abdellah Heboul, a fait savoir que le dossier de l’activiste était totalement vide. « Il n’y a aucune preuve qui démontre son implication dans un quelconque délit », a-t-il précisé.