En proie à une longue période d’instabilité, depuis quelques années, le Soudan fait une nouvelle fois face à des soubresauts politiques, qui risquent de le plonger le dans la violence et le chaos.

Ce lundi octobre, des hommes armés ont arrêté plusieurs dirigeants soudanais, dont le Premier ministre Abdalla Hamdok, après des semaines de tensions entre les autorités militaires et civiles de transition. Selon plusieurs agences de presse, il s’agit d’une nouvelle tentative de “coup d’Etat” qui secoue le pays.

Le cabinet du Premier ministre a appelé dans un communiqué diffusé par le ministère de l’Information à “manifester” contre “un coup d’État”.

Par ailleurs, le général soudanais Abdel Fattah al-Burhan annonce la dissolution des autorités de transition et décrète l’état d’urgence. Il ajoute qu’un “gouvernement de personnes compétentes” va être formé. Selon les mêmes sources, de nombreux manifestants sont dans les rues de Khartoum alors que les syndicats appellent à de la désobéissance civile. L’armée aurait tiré “à balles réelles” sur des protestataires devant les quartiers généraux de l’armée.

Plus tôt dans la journée, L’Union africaine a appellé à une “reprise immédiate” du dialogue entre civils et militaires. “Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki, a appris avec une profonde consternation la grave évolution de la situation au Soudan”, affirme un communiqué de l’organisation panafricaine, en appelant à “la reprise immédiate des consultations entre civils et militaires”, qui se partagent le pouvoir depuis 2019.

D’autre part, Radio France International rapporte que la vice-présidente du parti Oumma qui fait partie de la coalition du Conseil souverain, Maryam Sadeq al-Mahdi a confirmé l’arrestations de plusieurs ministres et de plusieurs responsables politiques civils y compris de son parti. Ce serait au moins le cas pour le ministre de l’Industrie, dont la fille aurait signalé d’arrestation.