Tebboune s'exprime dans la presse allemande : Armée, Hirak, France et Maroc...Ce qu'il faudrait retenir ! - Radio M

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Tebboune s’exprime dans la presse allemande : Armée, Hirak, France et Maroc…Ce qu’il faudrait retenir !

Lynda Abbou | 06/11/21 15:11

Tebboune s’exprime dans la presse allemande : Armée, Hirak, France et Maroc…Ce qu’il faudrait retenir !

Dans un entretien accordé au média allemand “Der Spiegel”, le Chef de l’Etat algérien, Abdelmadjid Tebboune s’est exprimé sur les sujets suivants : l’armée, le Hirak, la répression et les crises avec le France et le Maroc.

« Une façade civile d’un régime militaire ? »

Tebboune a estimé que le peuple algérien sait qu’il n’est pas juste une façade civile d’un régime militaire encore existant. Il a affirmé que c’est lui le ministre de la Défense et qu’il a nommé le chef de l’armée algérienne, Said Chagriha…En d’autres termes : le patron ! « Les services secrets ont été placés sous mon contrôle, ils ne sont plus sous l’autorité des militaires » a-t-il précisé.

Sur « le rapport de force actuel entre l’armée et le président », le Chef de l’Etat algérien a martelé que la politique c’est lui, « Personne ne le fera à ma place. C’est moi qui ai ordonné la fermeture de l’espace aérien algérien aux avions militaires français. C’est moi qui ai commandé la même mesure pour les avions marocains » a argumenté l’interviewé.

« Le Hirak, c’est moi »  

Interrogé sur l’arrestation des journalistes dans la “nouvelle Algérie”, le premier magistrat du pays a répondu « qu’en France, les journalistes sont en prison, aux USA aussi, pourquoi n’y en aurait-il pas en Algérie ? ». « La liberté de la presse n’inclut pas la liberté de produire de fausses informations ou de dénigrer votre pays. Si ces lignes rouges sont franchies, alors la justice s’impose » a-t-il ajouté.

Quant à la révolution du 22 février 2019, Tebboune a noté que le soulèvement est fini et qu’il a déclaré le 22 février, début des manifestations en 2019, jour férié, car ce mouvement a stoppé le déclin de notre État. « le Hirak, c’est moi maintenant » a-t-il répondu.

Algérie-Frane : Tebboune ne fera pas «le premier pas»

Abdelmadjid Tebboune a précisé qu’il ne fera pas « le premier pas » pour tenter d’apaiser les tensions provoquées par des propos critiques d’Emmanuel Macron sur la nation algérienne. « Je n’ai pas de regrets. Macron a rouvert un vieux conflit de manière totalement inutile », dénonce le dirigeant algérien. « Quand un chef d’État déclare que l’Algérie n’était pas une nation distincte, c’est très grave. Il ne s’agit pas de moi, mais d’un problème national. Aucun Algérien n’accepterait que je contacte ceux qui nous ont insultés », a expliqué Tebboune.

Par ailleurs, le Chef de l’Etat algérien a souligné que « Les Marocains veulent diviser l’Algérie. Interrogé sur le Polisario, Tebboune a dit que « nous sommes favorables à ce que le peuple sahraoui décide lui-même de son sort. Seul le Maroc n’y adhère pas ».