Tebboune demande la régularisation de la situation juridique des chaînes privées et des sites électroniques - Radio M

Radio M

Tebboune demande la régularisation de la situation juridique des chaînes privées et des sites électroniques

Ghada Hamrouche | 24/02/20 10:02

Tebboune demande la régularisation de la situation juridique des chaînes privées et des sites électroniques

Le président Abdelmadjid Tebboune a demandé, lors de la réunion du Conseil des ministres, ce dimanche 23 février, d’accélérer la régularisation de la situation juridique des chaînes privées « pour qu’elles soient en conformité avec la loi sur l’audiovisuel » et de même pour les supports électroniques. Malgré l’existence d’une loi sur l’audiovisuel et d’une autre sur l’information, les chaînes de télévision privées, qui diffusent depuis 2012, et les sites d’information électroniques, en ligne depuis 2007 pour certains, ne sont toujours pas reconnus par l’Etat et n’ont pas de statut juridique clair. Selon un communiqué du Conseil des ministres, le chef de l’Etat a insisté sur le respect de la déontologie et a appelé à tirer profit de la contribution des compétences médiatiques passées par le secteur pour « l’enrichissement de la scène médiatique et la formation des jeunes journalistes ». Il ordonné le lancement immédiat d’une chaîne de télévision parlementaire et de penser « dès maintenant » à une chaîne dédiée aux jeunes. Ammar Belhimer, ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, a, d’après la même source, présenté un exposé sur « la stratégie d’adaptation de la communication gouvernementale à la nouvelle situation que connait le pays au lendemain du Hirak béni du 22 février ».  « Il a mis en avant, dans ce sens, la nécessité d’un une communication institutionnelle complémentaire, la mise en place de structures de veille médiatique efficace et l’accompagnement des institutions de l’Etat pour la concrétisation des engagements du président de la République à travers des plans de communication sectoriels et la réhabilitation des cellules de communication institutionnelle », est-il précisé. Le ministre a évoqué la restructuration de la presse publiques à travers une réforme radicale « pour en améliorer la performance et la gestion, notamment par la généralisation du numérique via les portails et de la presse sur la toile ».

Produire 20 films par an

Par ailleurs, la ministre de la Culture Malika Bendouda a présenté la stratégie du développement du secteur de la culture. Il est question notamment de restructurer les théâtres régionaux, de créer des petits théâtres communaux, de lancer un prix national de théâtre, de relancer l’industrie cinématographique avec la production de vingt films par an, de créer un Centre national du cinéma, de régulariser la situation des salles de cinéma qui dépendent encore des APC, de valoriser les sites archéologique et de promouvoir le tourisme culturel. La ministre proposé des exonérations fiscales et parafiscales en faveur des professionnels du secteur du cinéma. Le président Tebboune a appelé à la dynamisation de l’activité théâtrale, « tant dans les écoles pour préserver la personnalité de l’enfant qu’à travers l’invitation de la diaspora à constituer des associations théâtrales pour donner des représentations en Algérie afin de raffermir leur lien à la patrie ». Il a également évoqué l’encouragement de l’investissement dans les studios de production cinématographiques en octroyant toutes les mesures incitatives aux professionnels, notamment le foncier et les crédits bancaires, en vue de diversifier cette production « pour qu’elle contribue au renforcement du patriotisme des Algériens et du sentiment de fierté à l’égard de l’Algérie et de son histoire, toute entière ».