La date de réouverture des mosquées est désormais connue: samedi 15 août alors que la décision avait été annoncée lors de la réunion du dernier Haut Conseil de Sécurité concomitamment avec celle des réouvertures des plages et des espaces de loisirs.

Pratiquement, les mosquées concernées sont celles offrant une capacité d’accueil de 1000 fidèles et plus. Ce qui signifie qu’à les gestes barrières et la distanciation elles seront à 50% de leurs capacités. Cela aurait été peut-être une meilleure règle que de pénaliser les mosquées de petites capacités. Autre mesure restrictive: interdites aux femmes et aux enfants, alors qu’il aurait été plus judicieux d’écarter les personnes âgées et celles à risque.

Autres dispositions pratiques: l’obligation d’aseptiser les lieux de cultes entre deux prières, les souliers dans un sachet et non laissés dehors. On parle même d’avoir avec soi son propre tapis de prière…

Maiq là où le bât blesse, c’est que cette mesure ne s’applique pas le vendredi, tout particulièrement pour la grande prière du vendredi. Sauf qu’on ne sait pas encore si les autres prières: Fedj, Asr, Maghreb et Eïcha auront lieu ce jour-là. Mais au-delà du grand rassemblement de la prière du vendredi, c’est surtout le retour du Hirak qui est visé…

De leur côté, les baigneurs sont un peu mieux lotis sauf qu’avec l’arrêt des transports en commun, publics et privés, le weekend, ça fera certainement moins de monde sur les plages, sauf que cela n’empêchera pas la ruée vers l’eau bleue…

Autrement, d’autres voix s’élèvent ça et là pour revendiquer la réouverture des cafés, salons de thé et débits de boissons alcoolisés. Si pour les deux premiers, la condition de réouverture résiderait dans l’existence d’une terrasse, pour les bars, activant en milieu fermé et confiné depuis des lustres, il sera difficile pour certains d’accepter de voir servir une bière en terrasse, rue Didouche Mourad ou ailleurs… Bootleggers et autres trafiquants de liqueurs ont encore de beaux jours devant eux !