Rencontres avec le président Tebboune : les familles de disparus déçues par le FFS et Jil Jadid - Radio M

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Rencontres avec le président Tebboune : les familles de disparus déçues par le FFS et Jil Jadid

Radio M | 21/02/21 16:02

Rencontres avec le président Tebboune : les familles de disparus déçues par le FFS et Jil Jadid

Les points soulevés lors des rencontres tenues la semaine dernière, par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avec les responsables du Jil Jadid et du Front des forces socialistes (FFS), provoquent la colère des familles de disparus.

Le Collectif des familles de disparus en Algérie et SOS Disparus n’aient pas saisi cette opportunité unique de faire valoir le besoin d’établir la vérité et la justice sur le dossier des disparitions forcées ainsi que sur l’ensemble des victimes ‘’de la guerre civile’’ des années 1990, ‘’besoin sans lequel ne peut advenir une transition démocratique’’.

Pour le CFDA et SOS disparus, le FFS et Jil Jadid n’ont pas été au rendez-vous de l’histoire ‘’en faisant abstraction de la question des disparus’’. Ignorer cette nécessité c’est déposséder les familles de disparus de leur droit à la vérité et à la justice, martèlent les deux organisations.

Le CFDA et SOS Disparus regrettent cette ‘’invisibilisation’’ du dossier des disparus par le FFS et Jil Jadid lors de cette rencontre, d’autant qu’ils ont été les premiers partis politiques à avoir soulevé cette problématique douloureuse et à soutenir les familles des disparus à chaque fois qu’ils en ont eu l’occasion.

Faire la lumière sur le sort des disparus est pourtant une étape cruciale du chemin vers un Etat de droit qui ferait l’ode à la séparation des pouvoirs, et non pas au déni de justice, à son instrumentalisation et au pouvoir militaire, comme consacrés aujourd’hui par la nouvelle constitution.

‘’Oublier ce dossier, c’est déjà favoriser la répétition des actes sanglants perpétrés durant les années 1990. C’est aussi sacrifier une nouvelle génération de jeunes algériens et algériennes qui n’aspirent qu’à leur émancipation et à regarder sereinement vers l’avenir, sans être piégés par une histoire qui tend à se répéter’’, mettent en garde les représentants des familles de disparus.