Dans un Etat de santé critique le militant incarcéré, « Abdellah Benaoum ne quittera pas la prison avant de régler des amendes cumulant 100 millions de centimes » a décidé le parquet de la wilaya de Relizane.

Après un appel de l’administration de la prison où se trouve le détenu, la famille Benaoum s’est déplacée au centre pénitencier en compagnie des avocats de la défense ce dimanche matin.

Le directeur du centre et le procureur général de la Cour de Relizane, ont réaffirmé ce matin que l’amende due au trésor public, estimée à 100 millions de centimes, devait être payée, afin “de remplir toutes les procédures légales nécessaires pour accepter la demande de libération conditionnelle pour Abdellah Benaoum ».

Le militant Benaoum, souffre de graves problèmes de santé dus à sa grève de la faim. Il y a quelques semaines, l’administration de la prison ou il se trouve, a demandé à sa famille de déposer une demande de liberté provisoire car le détenu est « gravement malade ».

Sans perdre de temps, la défense a suivi toutes les procédures nécessaires mais le parquet a refusé de lui accorder une libération conditionnelle sans payer les différentes amendes prononcées contre lui. La famille n’a pas réussi non plus d’obtenir des échéanciers afin de pouvoir payer la somme par tranches.

À noter que Abdellah Benaoum a été emprisonné en décembre 2019 pour des publications sur Facebook. Il est poursuivie dans plusieurs affaires et devrait quitter la prison le mois de mai 2022.

Il est accusé, entre autres, de « délit de possession et diffusion de vidéos visant à porter atteinte au moral des troupes, à la sécurité de l’Etat, à l’unité et à l’intégrité de la Nation, outrage à corps constitué et incitation aux attroupements », selon le parquet.