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Registre national des dialysés: plus de 23 500 cas recensés à fin 2018

APS | 01/12/19 14:12

Registre national des dialysés: plus de 23 500 cas recensés à fin 2018

Au total, 23.527 dialysés, dont 22.667 hémodialysés, ont été recensés à fin 2018 dans près de 380 centres publics et privés de dialyse en Algérie, à la faveur du 1er Registre national dédié aux dialysés, a révélé, samedi à Alger, le Professeur en néphrologie, Tahar Rayan.

Outre les 22.667 hémodialysés, l’Algérie compte 860 insuffisants rénaux chroniques, traités par dialyse péritonéale, alors que le nombre d’enfants dialysés est, quant à lui, estimé à 1500 cas, a indiqué le Pr Rayan à l’APS, en marge du 26e Congrès national de néphrologie, organisé par la Société algérienne de Néphrologie, Dialyse et Transplantation (SANDT).

“Grâce à ce premier registre qui reflète la réalité en Algérie, nous savons désormais que l’incidence annuelle des patients qui arrivent au stade de dialyse est de 3.000”, a-t-il précisé, faisant savoir que ce recensement “ne concerne que les patients pris en charge dans les différents centres de dialyse au moment où d’autres malades nécessitant peut-être d’être dialysés y ont échappé car non suivis”.

Tout en notant que le nombre des insuffisants rénaux suivis en dialyse a “doublé”, passant de 1.500 à 3.000 nouveaux cas chaque année, le spécialiste a tenu à souligner “l’importance” de cette évolution dans la mesure où, explique-t-il, elle “reflète une politique de santé publique en matière de prise en charge des insuffisants rénaux en Algérie, en ce sens que tous les malades ont accès à la dialyse”.

Abordant le volet de la prévention des maladies rénales, le Pr Rayan a relevé la nécessité d’une “politique nationale” dans ce sens, en même temps que la mise en œuvre du Plan dédié à ces pathologies, d’autant plus que, argumente-t-il,  “un tiers” de ces maladies “peut être évité”.

Il fera observer que la question de la prévention est “multidisciplinaire et multisectorielle” car impliquant plusieurs spécialités médicales et d’autres départements ministériels que celui de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.

Tout en rappelant, par ailleurs, que le taux de mortalité chez les insuffisants rénaux est de 10 % en Algérie, en raison des complications liées au diabète et autres, le spécialiste a tenu à assurer que ces derniers “sont traités avec les même traitements révolutionnaires et innovants qu’ailleurs”.

En revanche, déplore-t-il, “se pose toujours le problème” des transplantations d’organes, dont le nombre annuel est estimé à seulement 300, et ce, en raison du nombre réduit des dons d’organes comparativement à la forte demande, plaidant pour l’encouragement de la transplantation d’organes à partir de personnes décédées comme “solution”.

A ce propos, il fera savoir “la difficulté” de la question eu égard à “la perception” qu’en fait la société, assurant que l’Agence nationale des Greffes “fait un travail dans le sens du développement de cette activité en Algérie”.