Le café presse politique (CPP) a fait le grand écart entre la vitrine du sommet arabe et l’arrière-boutique de la vie politique et sociale domestique. Sans se blesser.

La parenthèse du sommet arabe est terminée. Les invités autour de Amira Bouraoui ont d’abord tenté d’en décortiquer les « outputs ».  Le « basching » de la ligue arabe est-il inévitable dans un contexte ou « la centralité de la question palestinienne » apparaît comme un artifice rhétorique dans la déclaration d’Alger ?   

Avec Mahmoud Rechidi porte-parole du Parti socialiste des travailleurs (PST) et Me Fetta Sadat, ancienne députée RCD, le ton ne pouvait être celui des chaines publiques et parapubliques qui se sont empressées de saluer « le succès » du sommet d’Alger avant même son début. La relation Algérie-Maroc a-t-elle manqué l’occasion d’un début de désescalade ?  Les pays du Golfe, hors Qatar, ont ils tenté de torpiller le sommet d’Alger en n’étant pas représentés au plus haut sommet ?  Reste la plus grande des questions.  

Que va faire le régime de Abdelmadjid Tebboune, maintenant que va se refermer cette parenthèse du sommet arabe qui a quasiment préempté la rentrée politique et sociale en Algérie ? Le menu du café presse politique, lui, est un indicateur de ce qui fait la continuité de la vie publique en Algérie : la répression.

Ce numéro, malheureusement, évoque une escalade dans les atteintes aux libertés avec le doute qui plane sur la disparition du jeune activiste de Tlemcen Abdelhamid Bouziza depuis 14 jours.  Le retour des disparitions forcées, après celui de la torture, hante l’esprit des acteurs politiques et humanitaires. C’est aussi pour dire qu’entre la vitrine du sommet des autocrates arabes et l’arrière-boutique de la vie domestique, l’ambiance devient très vite glauque. Le CPP c’est ici en vidéo.