Quand va-t-on rapatrier les Algériens bloqués un peu partout dans le monde ? - Radio M

Radio M

Quand va-t-on rapatrier les Algériens bloqués un peu partout dans le monde ?

Rédaction | 04/07/20 18:07

Quand va-t-on rapatrier les Algériens bloqués un peu partout dans le monde ?

C’est l’épineuse question que se posent aussi bien les familles que les Algériens coincés aux quatre coins du monde depuis quatre long mois pour la plupart. Certains étaient en vacances comme ces Algériens coincés à Bali, d’autres étaient partis pour des soins, des études ou en déplacement d’affaires.

Les plus chanceux sont hébergés chez des proches ou des amis, mais la majorité reste sans ressources, livrée à elle-même dans cette ambiance de pandémie mondiale, mais surtout sans perspective de retour dans l’immédiat.

Après les premières dessertes de rapatriement d’Algériens à l’étranger, au mois d’avril dernier, on pensait le dossier clos. Mais voilà que surgissent les «bloqués» de Turquie, d’Espagne, de France, de Belgique, du Qatar, d’Oman, d’Arabie Saoudite, de Bali et d’ailleurs. On parle de milliers d’Algériens de par le monde qui, pour la plupart, disposent d’un billet de retour. Un sésame devenu obsolète par ces temps de confinement.

L’émission «Maranach Saktine», dans ses numéros 62 et 63, a révélé l’ampleur du problème. Des appels des quatre coins du monde pour lancer un cri de détresse. Des Algériens, devenus malgré eux SDF, pour certains dormant sous les ponts et se nourrissant des poubelles, pour d’autres recueillis par le secours populaires et les organisations caritatives.

Des témoignages poignants d’Algériens séparés de leurs familles. Une maman coincés avec ses deux filles. Un père loin de son épouse et de ses enfants. Une jeune fille toute seule dans un pays étranger et que sa famille n’arrive pas à lui envoyer de l’argent.

Maranach Saktine a eu ce double mérite de poser le problème dans toute sa «laideur» en mettant à nu l’incurie des pouvoirs publics à prendre en charge cette question, aussi bien les représentations diplomatiques et consulaires de par le monde que le ministère des AE, d’une part et, de booster la solidarité proverbiale des Algériens en terre inconnue. En effet, de nombreux résidents Algériens se sont proposés d’aider leurs compatriotes dans le besoin.

La récente décision de maintenir fermées les frontières a eu l’effet d’un coup de massue sur ces Algériens bloqués à l’étranger. «Nous avons pratiquement tous des billets de retour ! Rouvrez les frontières et laissez-nous rentrer chez nous ! Nous sommes prêts à toutes les quarantaines pourvu que cesse ce cauchemar… »

Après le rapatriement des crânes des martyrs de la résistance, il n’est toujours pas trop tard pour s’inquiéter du retour des vivants. A quand un « Oum Dormane» humanitaire pour le retour au bercail de nos compatriotes ?