Les procès de plusieurs militants du Hirak se tiendront aujourd’hui, jeudi 28 novembre 2019 dans les tribunaux de quelques villes du pays.
Le poète et activiste Mohamed Tadjadit comparaitra ce matin devant le tribunal de Sidi M’Hamed, à Alger. Arrêté lundi 11 novembre, lors d’un rassemblement de soutien aux détenus d’opinion près le même tribunal, il a été placé en détention provisoire 3 jours plus tard.
Le procès de Brahim Laalami, placé en détention provisoire par le tribunal de Bordj Bou Arreridj le 22 novembre dernier, aura lieu aujourd’hui. Le militant a été arrêté mardi dans la commune de Djaafra, wilaya de Bordj Bou Arreridj, où il participait à un rassemblement contre les élections présidentielles du 12 décembre.
Selon l’avocat Me Abdelghani Badi, Brahim Laalami souffre de la fracture de deux doigts de la main gauche, survenue durant sa garde-à-vue par les forces de l’ordre. “Il a du mal à marcher et il a été placé en isolement”.
Un autre manifestant, Garidi Hamidou, âgé de 75 ans arrêté lors du 30e vendredi à Alger, a été placé en détention provisoire le jeudi 26 septembre 2019. Son procès aura lieu aujourd’hui, au tribunal de Hussein Dey.
Ces procès interviennent dans un climat politique qui ne cesse de s’exacerber. Face à l’entêtement du pouvoir et ses candidats à aller vers les élections du 12 décembre 2019, les manifestants, à travers le pays, ont décidé de multiplier leurs actions de protestations. En plus des marches hebdomadaires, des manifestants sont organisées chaque soirée. Des protestations contre la venue des candidats ou encore la tenue de leur meeting ont également lieu.
La répression par les forces de l’ordre a ainsi enregistré une escalade contre les manifestants. Des dizaines d’arrestations sont effectuées en marge des meetings des candidats ou durant les manifestations hostiles aux marches “de soutien aux élections”.
D’autres manifestants ont été interpellés, à l’instar de Younes Redjdal, disparu mardi et a été retrouvé le lendemain dans un commissariat avec des “traces de mauvais traitement” selon la LADDH.
Un autre citoyen, Kamel Rahmoun, ayant diffusé une vidéo montrant des étudiants acheminés à leur insu vers un meeting de Abdelaziz Belaid, n’a plus fait signe depuis le 26 novembre 2019.
