Prise en charge des cancéreux, le Pr Kamel Bouzidi tire la sonnette d’alarme - Radio M

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Prise en charge des cancéreux, le Pr Kamel Bouzidi tire la sonnette d’alarme

Radio M | 06/06/21 16:06

Prise en charge des cancéreux, le Pr Kamel Bouzidi tire la sonnette d’alarme

Les personnes atteintes du cancer notamment les enfants manquent de tout. La prise en charge médicale de ces patients dans les hôpitaux publics ne se fait plus comme il se doit en raison de la rareté de certains médicaments et des pannes récurrentes des appareils des médicaux, déplore le Pr Kamel Bouzidi chef de service d’oncologie au Centre Pierre-et-Marie-Curie (CPMC) de l’hôpital Mustapha-Pacha dans un entretien accordé au journal Reporters.

‘’Les médicaments de base pour le traitement des patients atteints de cancer sont en rupture depuis six mois. Les choses se sont aggravées sur tout le territoire national, notamment à Alger, Tlemcen, Annaba et Oran, où les patients se plaignent de ne pas trouver les médicaments, notamment pour les enfants cancéreux qui sont en grande détresse’’, déplore-t-il.

A ce problème s’ajoute les pannes récurrentes des appareils de radiothérapie. Des pannes qui suscitent, d’après lui, des interrogations. ‘’ Il faut savoir qu’il y a une cinquantaine d’appareils de radiothérapie, dont 7 à 10 dans le privé. On se demande pourquoi les appareils du public sont toujours en panne et ceux du privé fonctionnent toujours et ne tombent jamais en panne ?’’, s’interroge-t-il.

Premier résultat de cette situation ‘’préoccupante’’ : aucun rendez-vous pour une séance de radiothérapie avant février 2022. Alors qu’en oncologie, plus les patients sont pris rapidement en charge en radiothérapie plus ils ont une chance de guérir.

Pour en finir avec cette situation, il plaide pour une meilleure gestion des ressources humaines et matérielles existantes. Il recommande également la révision du mécanisme d’approvisionnement des hôpitaux en médicaments. ‘’ Pour éviter la récurrence de la rupture de médicaments pour les cancéreux il faudrait revenir à l’Office central d’apprivoisement et d’achat pour les médicaments et les réactifs qui est beaucoup plus souple que la PCH’’, note-t-il.