Une enquête sur la prévalence du Coronavirus, menée à Oran, a démontré que 35,6% des habitants de la ville ont contracté le virus mortel sans s’en rendre compte.

Selon le responsable communication de la direction de la santé publique (DSP) d’Oran, Youcef Boukhari, qui intervenait ce matin sur les ondes de la radio nationale Chaine III, les conclusions de l’enquête en question renforcent la thèse selon laquelle un phénomène d’immunité collective se serait produit en Algérie.

le Dr Youcef Boukhari a, par ailleurs, souligné que « sur un panel de 1000 personnes, plus d’un tiers seraient porteurs de la maladie a leur insu », et qu’a ce rythme, procéder a « l’immunité collective serait inévitable ».

« A Marssat El Hadjadj, commune de la daïra de Bethioua, l’incidence était à 75% de la population, jugée très élevée. L’échantillon de l’enquête était donc positif », a-t-il révélé.

De son côté, le président de la Société algérienne d’immunologie, Pr Kamel Djenouhat, indiquait récemment qu’en Algérie, la situation épidémique s’est stabilisée grâce à l’immunité collective, « le tout en dépit de la reprise des marches hebdomadaires du Hirak, du non-respect généralisé des gestes-barrières et de l’ouverture des espaces de restauration et de loisirs.»

A noter que l’immunité collective signifie le fait de casser la chaîne de transmission d’un virus, tout en permettant d’éteindre une épidémie, soit en laissant les gens s’exposer à la maladie, ou en les soumettant à la vaccination. Les scientifiques estiment qu’un taux de vaccination d’environ 70% est nécessaire pour l’immunité collective d’une population.