Son phrasé rythmé, sa voix harcha et ses mots recherchés, son attitude belda bleu de Shanghai skimi, c’est très spécial et bien plus spectaculaire que ses silences où il t’écoute avec attention ou médite en profondeur.
Je le connais bien plus dans les arcanes de la Maison de la Presse d’Alger que spécialement lors de mon bref passage au Matin, moins d’un an en 1996… je crois.
Comme la plupart des artistes-photographes qui se retrouvaient à faire de la photo de presse, il aime bien que je “sache lire” une photo, fut-elle pour la rubrique des chiens écrasés, que je respecte le cadrage de l’auteur, sinon je lui demande la permission de recadrer en expliquant le besoin… Ça lui fait plaisir… et beaucoup rire !
J’apprécie énormément qu’il aide discrètement les jeunes photographes débutants en toute humilité et je sais qu’il y en a quelques-uns qui lui doivent d’être devenus et restés dans le métier.
Je n’oublie jamais ce qu’il m’a dit à propos d’Assekrem, consolidant notre admiration tous les deux envers la revue que Bouhamidi fabriquait “ingénieusement avec des bouts de ficelle”.
Il reste clairement d’un autre calibre, certes.
Neffit, hein, mon frère !
Allah yerrahmou w iwessaâ âlih.