Louisa Hanoune recadre Djilali Soufiane - Radio M

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Louisa Hanoune recadre Djilali Soufiane

Radio M | 22/05/21 17:05

Louisa Hanoune recadre Djilali Soufiane

La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), a répondu au président de Jil Jadid, Djilali Soufiane, qui s’en est pris aux partis qui boycottent les législatives anticipées du 12 juin.

« Basta ! Occupez vous de vos partis et de vos positions et allez les exposer au peuple algérien », a lâché ce samedi 22 mai, Louisa Hanoune, à l’ouverture de la réunion du Bureau politique du PT, tenue au siège du parti à Alger.

Mme Hanoune rappelle que lors d’un passage, la semaine dernière, à la chaine III de la Radio nationale, le président de Jil Jadid, « s’est, au lieu d’apporter les arguments de sa participation, attaqué aux partis qui ne participent pas ». « Ce sont de drôles de mœurs, et c’est (à l’ère de) l’Algérie nouvelle »,  a-t-elle qualifié.

La SG du PT n’a pas ménagé aussi la journaliste-animatrice de l’émission ‘’Invité de la Rédaction’’ qui « a poussé » son invité en lui disant « Faites-vous allusion au PT ? ». Un droit de réponse a été sollicité auprès de la radio nationale, « mais sans suite », regrette Louisa Hanoune, dénonçant « le monopole » des médias publics par le pouvoir et « la diabolisation » de toute voix opposée.  

Pour elle, le président de Jil Jadid se trompe « en pensant que la situation ne va pas changer ».

Réagissant à la violence policière du 118e vendredi du Hirak, Louisa Hanoune, a estimé qu’elle « a pris des proportions effrayantes ». Cette répression « traduit une panique dangereuse chez le pouvoir » et la criminalisation-judiciarisation de l’exercice de la politique et la profession de journaliste « est érigée en mode de fonctionnement », dénonce-t-elle.

Les images de vendredi 118 sont celles « d’un pays digne d’être sous occupation ou en guerre », a déploré Mme Hanoune pour qui, les signaux « sont au rouge ». Par ces pratiques, le pouvoir, estime-t-elle, « pousse la majorité dans ses derniers retranchements (…) et prépare une double rupture sur le plan politiques et socioéconomique ». Pire, et partant des derniers rapports d’ONG internationales sur l’Algérie, la SG du PT avertit que « ce cours dangereux constitue une menace sur la souveraineté du pays et l’expose au chantage politique, économique voire même militaire ».