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Loi syndicale : la COSYFOP menace d’une plainte devant les instances internationales

La Rédaction | 13/02/22 19:02

Loi syndicale : la COSYFOP menace d’une plainte devant les instances internationales

La Confédération syndicale des forces productives (COSYFOP), présidé par Raouf Mellal, a exprimé dans un communiqué rendu public ce week-end, sa profonde préoccupation par rapport à « la détérioration » de la situation sociale et syndicale « notamment après l’annonce du gouvernement d’un projet d’amendement de la loi relative au droit syndicale ».

Pour la COSYFOP, « il est inquiétant de savoir que les textes imposent la distinction entre l’exercice syndical et la politique et promulgue des articles criminalisons cet acte ».

À cet effet la confédération considère que le sens des articles de cette loi est très large peut être interprété de plusieurs manières. Pour l’auteur du communiqué « ces articles rappellent l’article 87 bis du nouveau code pénal qui a été déployé pour accuser une centaine de militants de terrorisme ».

Une plainte devant les instances internationales

« Nous tirons la sonnette d’alarme et appelons toutes les organisations indépendantes à se réveiller et à lutter par tous les moyens contre l’adoption de cette dangereuse loi » a signalé la confédération de son communiqué.

« Nous ne ménagerons aucun effort pour lancer des protestations ou porter plainte devant les instances internationales contre ce dangereux projet de loi qui va être employé pour bâillonner le mouvement syndical autonome en Algérie » a-t-elle ajouté.

« Nous avons compris que le gouvernement a ajouté des articles criminalisons d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans de prison (ferme) tous membres ou organisations qui rejette ou s’oppose à une décision de dissolution » explique la confédération.

Pour elle, « ces articles ouvrent désormais la porte au gouvernement pour dissoudre davantage les organisations syndicales qui le dérange sans la moindre résistance ». « L’objectif de ces articles et d’anéantir ce reste des organisations indépendantes et démocratiques, ce qui engendre une nouvelle atteinte aux droits à la citoyenneté déjà dénié aux travailleurs algériens » ajoute le communiqué.  

Par ailleurs, la COSYFOP saisi « l’occasion pour exprimer son soutien aux détenus d’opinion qui entament depuis plusieurs jours une grève de la faim dans le but de revendiquer leurs libertés » et demande au gouvernement de « les libérer immédiatement et sans conditions » tout en citant le leader de la confédération Ramzi Derder.