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Loi électorale: Jil Jadid propose plusieurs amendements

Lynda Abbou | 28/01/21 21:01

Loi électorale: Jil Jadid propose plusieurs amendements

Le parti politique Jil Jadid a rendu publiques jeudi 28 janvier 2021, douze propositions pour la modification de la mouture de l’avant-projet portant révision de la loi électorale.

Les propositions en question, concernent l’organisation de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), le financement des campagnes électorales, les opérations de vote, et l’élection des membres de l’Assemblée Nationale Populaire (ANP) et le Conseil de la Nation (Sénat).

Le parti propose la suppression de l’article lié à l’obligation des 4% des voix récoltées lors d’une précédente élection.  

Le vice-président de Jil Jadid, Zoheir Rouis, a abordé dans un entretien accordé au journal Reporters, les aspects liés au projet de loi organique sur le régime électoral qui est au stade d’enregistrement des avis des formations politiques destinataires de la mouture élaborée par le comité des experts. « Désapprouvant la règle des 4% des suffrages considérée comme un héritage du régime précédent, le responsable politique estime que le futur code électoral est de nature à favoriser un processus de construction ».

« L’obligation des 4% de voix récoltées lors d’une précédente élection fait, en effet, partie des dispositions héritées du régime précédent et qui posent un sérieux problème, et visiblement, à un nombre important d’acteurs politiques. Il est clair qu’on ne peut pas construire une Algérie nouvelle sur la base des résultats fraudés des anciennes élections » a déclaré Rouis à Reporters.

Il dit que chez Jil Jadid, on considère ce point comme étant « au cœur de la crédibilité que l’on veut donner aux prochains scrutins ». « Cela veut dire qu’il est donc évident que si, par exemple, l’exigence des 4% de voix au scrutin de 2017 était maintenue, il nous sera difficile de cautionner des élections qui seraient faites sur mesure au profit des anciens appareils du pouvoir » a-t-il ajouté.

L’obligation des 4% semble poser problème à plusieurs partis politiques et dynamiques de la société civile qui veulent prendre part aux prochaines législatives. Cependant les membres de la Commission nationale chargée de l’élaboration du projet de révision de la loi organique portant régime électoral, d’Ahmed Laraba, ont relevé mercredi que « les nouveaux partis et les candidats libres ne sont pas concernés par cette mesure ». Ils ont également fait observer que ce volet fait l’objet d’un « large débat en ce moment ».