Après l’élection présidentielle du 12 décembre 2019 en Algérie, la répression contre les militants du Hirak se poursuit et discrédite l’offre de dialogue faite par les autorités, s’indigne Human Rights Watch (HRW) dans un communiqué publié mardi 28 janvier 2020. 

“Les autorités algériennes continuent d’arrêter et de poursuivre arbitrairement des militants du mouvement pro-démocratie «Hirak» malgré la promesse du président d’engager un dialogue” indique l’ONG des droits de l’homme en soulignant que les offres de dialogue “perdent de leur crédibilité” quand les gens sont enfermés pour avoir manifesté leur désaccord dans la rue. 

HRW souligne relève que depuis l’élection présidentielle du 12 décembre 2019, des dizaines de militants ont été arrêtés pour le simple fait d’avoir participé à des manifestations pacifiques. Nombre d’entre eux “sont toujours en détention” faisant face à des accusations de participation à des manifestations pacifiques ou pour avoir critiqué les autorités. Les arrestations et menaces de poursuites à l’encontre de journalistes et d’activistes se poursuivent. 

Human Rights Watch cite plusieurs exemples dont celui du journaliste Khaled Drareni qui fait l’objet de pressions grandissantes de la part des services de sécurité. “Le 9 janvier, des officiers militaires ont arrêté Khaled Drareni, correspondant de la chaîne française TV5 Monde, à son domicile d’Alger. Ils l’ont interrogé pendant plusieurs heures sur ses opinions et ses publications sur les réseaux sociaux. Ils l’ont menacé de poursuites mais l’ont libéré sans inculpation le même jour.”