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L’Institut Pasteur d’Algérie a effectué plus de 6500 tests depuis le début de la pandémie du Coronavirus

Ghada Hamrouche | 13/04/20 12:04

L’Institut Pasteur d’Algérie a effectué plus de 6500 tests depuis le début de la pandémie du Coronavirus

L’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) a effectué depuis le début de la pandémie du Coronavirus en Algérie plus 6500 tests PCR à la date du dimanche 12 avril 2020. « Ce qui représente, depuis le premier cas répertorié en Algérie, une moyenne de 141 prélèvements par jour, avec des maximums de 240 prélèvements par jour. Nos capacités actuelles ont augmenté par la mise en activité des annexes d’Oran et Constantine », a précisé Fawzi Derrar, virologue et directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie dans un entretien au quotidien El Watan. Il a estimé que les données communiquées par le Comité scientifique du suivi et de l’évolution du Covid-19 sont correctes. « Quand on regarde le nombre de tests effectués jusque-là et qu’on voit le nombre de positifs enregistrés, on s’aperçoit qu’on a atteint 23% de taux de positivité. Certes ce ne sont pas les 10% que nous avions enregistrés il y a 15 jours, mais ce ne sont pas aussi les chiffres d’une forte épidémie, comme 70 ou 80% de positivité », a-t-il appuyé. Selon lui, il n’y a pas de rupture de tests PCR à l’heure actuelle. «  Il n’y a qu’à voir le nombre de cas quotidiens qui sont reportés pour s’apercevoir que les capacités diagnostiques sont toujours en place et tiennent bon. Le recours aux tests rapides fait partie de notre algorithme diagnostic, mais il ne peut remplacer le test direct moléculaire au stade initial de la maladie, là où la sensibilité de la PCR est irremplaçable », a indiqué le DG de l’IPA.

« On espère que le pic arrivera plus vite »

Il a précisé qu’il existe d’autres démarches de dépistage recommandées comme le scanner thoracique, complété par le test rapide. « Le but principal vers lequel toutes ces démarches doivent converger est de capter tout malade potentiellement porteur du virus à un stade précoce, pour que sa prise en charge puisse débuter le plus tôt possible(…) Les tests rapides actuels visent à détecter les anticorps qui apparaissent en moyenne dans les 5 à 6 jours après le début de la maladie ; et comme nous ne recevons pas souvent les malades à un stade initial de la maladie (symptômes très bénins au départ) et vu donc la grande variabilité du temps d’arrivée des patients à l’hôpital, il est clair que le test rapide peut s’avérer un examen d’appoint très important dans le cadre d’une stratégie de dépistage large.On espère que le pic arrivera plus vite. On remarque une certaine stabilisation, mais pas de diminution du nombre de cas », a-t-il noté. Il a plaidé pour le respect des mesures de confinement pour limiter la transmission du virus.