L'industrie Pharmaceutique est la seule à avoir résisté à la crise (UNOP) - Radio M

Radio M

L’industrie Pharmaceutique est la seule à avoir résisté à la crise (UNOP)

Ghada Hamrouche | 31/01/20 11:01

L’industrie Pharmaceutique est la seule à avoir résisté à la crise (UNOP)

A l’ouverture de la troisième édition des Journée de l’industrie pharmaceutique algérienne ce mercredi, au centre international des conférences à Alger, le président de l’Union nationale des opérateurs de la pharmacie, Abdelouahab Kerrar, a déclaré que « le secteur pharmaceutique a enregistré une croissance à deux chiffres durant ces dernières années et est le seul secteur avoir gagné des parts de marché face à l’importation ». Celles-ci ont baissé de 35% entre 2009 à 2019, selon le même responsable qui indique que la production nationale, quant à elle, « couvre actuellement plus de 50% du marché national ».

Le président de l’UNOP a félicité, à l’occasion, les acteurs du secteur pharmaceutique national qui « ont pu préserver les emplois, malgré la crise économique de 2018 et 2019 ». Cette résistance n’est pas sans sacrifices, surtout avec « la baisse des tarifs de produits imposée par les pouvoirs publics ».

Pour éclairer cette thèse, Abdelouahab Kerrar a relevé plusieurs lacunes réglementaires dont fait face le secteur Pharmacetique en Algérie. « La TAP (Taxe sur l’activité professionnelle) aggravé qui a touché durant plusieurs années le seul secteur pharmaceutique, la taxe sur les bénéfices issus de l’importation de médicaments, qui ne s’applique ni aux importations de tabacs ni à celles des sucreries ou autres produits générateurs de maladies graves.

A Tous ces obstacles, les professionnelles du pharmaceutiques ont exprimé leur indignation de la mesure de « fixation des prix des produits pharmaceutiques » instaurée par les autorités sanitaires. Une mesure dont l’UNOP propose « l’instauration de la solution des prix référentiels ». Il ajoute à tout cela, de nombreuse contrainte « d’ordre technique et administratifs ».

Pour sa part, le nouveau ministre-délégué auprès du ministère de la Santé, chargé de l’industrie pharmaceutique, Dr Lotfi Benbahmed, a donné une lueur d’espoir aux acteurs du secteur pharmaceutique, en annonçant que son département « tâchera de prendre en charge le déficit réglementaire, couvrir le manque d’expertise et les lacunes du secteur », vu que l’objectif du gouvernement est de « rendre l’industrie pharmaceutique une source de richesse du pays ».

Des nouvelles dispositions arrivent bientôt

Le ministre délégué a en outre, annoncé certains dispositions réglementaires qui seront effectives dans les prochains jours. Il a indiqué qu’un « système d’information sera lancé dès la semaine prochaine, qui va assurer la traçabilité des produits pharmaceutique et des responsabilités ».

La loi de finance 2020 n’annonce pas des bonnes nouvelles

Dans son allocution d’ouverture des JIPA, le président de l’UNOP a relevé que dans la loi de finance 2020, « les dépenses de promotion des produits pharmaceutiques locaux sont plafonnés à 1% », ce qui contredit selon lui, « l’obligation faite par la nouvelle loi sur la santé aux producteurs d’assurer l’information sur leurs produits (Art 235).

Abdelouahab Kerrar n’a pas manqué de rappeler, encore une fois, la nécessité de « réduire les délais d’enregistrement des produits pharmaceutiques ». Il a rappelé aussi l’agence nationale des produits pharmaceutiques, « créée en 2008 et qui n’est pas opérationnelle jusqu’à aujourd’hui ». Une agence dont le ministre délégué a assuré que « des textes seront élaborés prochainement ».