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Libye : l’ONU décide enfin de prolonger le mandat de la MANUL

Radio M | 01/02/22 11:02

Libye : l’ONU décide enfin de prolonger le mandat de la MANUL

Après moult tergiversations, dues essentiellement à une bataille de résolutions entre les puissances occidentales et la Russie, le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé hier lundi de prolonger le mandat de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) jusqu’au 30 avril.

Les membres du Conseil ont voté à l’unanimité (15 pays), lors d’une session ouverte au siège des Nations Unies à New York, une résolution élaborée par le Royaume-Uni, qui prévoit, en réponse à la demande de la Russie, une “extension technique” du mandat de la mission pour seulement trois mois, soit jusqu’au 30 avril 2022.

La résolution n’a pas abordé la question de la restructuration de la mission de l’ONU, en raison des divergences entre les représentants des États membres concernant la nomination d’un nouvel envoyé spécial et les prérogatives dont il devrait disposer.

Cette décision de prolongation est la troisième rendue par le Conseil depuis la mi-septembre, lorsqu’il avait décidé d’une prolongation technique de la mission pour une période de deux semaines seulement, puis avait donné son accord à la fin du même mois pour prolonger le mandat de la mission jusqu’au 31 janvier.

Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a appelé, jeudi dernier, le Conseil de sécurité à “l’unité et la clarté” sur la prolongation du mandat de la MANUL.

L’appel de Guterres est intervenu quelques heures après le report d’une session qui devait être consacrée au vote du projet de résolution de prolongation, après que la Russie a soumis un contre-projet demandant que la prolongation aille jusqu’en avril prochain au lieu de septembre, ce qui était prévu dans le projet initial de résolution britannique.

La nomination d’un représentant spécial toujours en suspens

Au cours de la session actuelle du Conseil, un certain nombre de représentants des États membres, dont les ambassadeurs des États-Unis, de la Russie et de la France, ont demandé à Guterres de nommer un envoyé spécial en Libye “dans les plus brefs délais”.

Le 6 décembre, Antonio Guterres avait nommé l’ancienne responsable par intérim de la mission de l’ONU dans la capitale, Tripoli, Stephanie Williams, au poste de conseiller spécial pour la Libye.

La nomination de Stephanie Williams est intervenue quatre jours seulement avant que ne prenne effet la démission de l’envoyé spécial des Nations unies dans le pays, Jan Kubis.

En raison des divergences entre les institutions officielles libyennes, portant sur la loi électorale et le rôle de l’appareil judiciaire dans le processus électoral, il n’a pas été possible de tenir les élections présidentielles et législatives qui étaient prévues pour le 24 décembre dernier. Aucune nouvelle date pour la tenue du scrutin n’a été convenue à ce jour.

R.I./Agences