Liberté provisoire pour les 20 manifestants placés en garde à vue vendredi - Radio M

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Liberté provisoire pour les 20 manifestants placés en garde à vue vendredi

Said Djaafer | 19/01/20 17:01

Liberté provisoire pour les 20 manifestants placés en garde à vue vendredi

Les 20 manifestants arrêtés à Alger et placés en garde à vue lors du 48ème vendredi Hirak dans la capitale ont bénéficié d’une liberté provisoire, indique le Comité National pour la Libération des Détenus (CNLD). Le tribunal qui siégeait en comparution immédiate a accepté la demande de remise en liberté provisoire présentée par le collectif des avocats et a fixé le procès au 9 février prochain.

La manifestation pacifique de vendredi dernier a donné lieu a de nombreuses arrestations parmi les manifestants dont 20 ont été placés en garde à vue. Le CLND avait publié une liste de quinze noms: Hakim Mouhoubi (Hakim Tiroual) et Reda Bouarissa (ex détenus relâchés le 2 janvier), Amine Ben Saïd, Farid Boughida, Kamel Nemiche, Mokrane Laouchdi, Mustapha Atoui (président de l’ANLC), Zoheir Kaddam, Djamel Sellami, Docteur Djamel Eddine Oulmane, Missoum Zerrouk, Yacine Benmessaoud, Bilal Khouache et Saïd Belkaid…. . Il s’est avéré que les personnes placées en garde à vue étaient au nombre de 20.

Ces arrestations, survenant dans un contexte de “consultations” menées par la présidence avec des personnalités et des chefs de parti, ont conforté une bonne partie des observateurs sur le fait que la politique répressive n’a pas changée. Me Mostefa Bouchachi a ainsi souligné lors de la marche que “rien n’a changé” dans les pratiques du régime. Les intentions proclamées ne concordent pas avec ce qui se passe dans la réalité. Un régime politique qui prétend vouloir aller au dialogue n’a pas besoin de “consulter” pour libérer les détenus ou lever les barrages sur Alger, a indiqué l’avocat.

Les gages que doit donner le pouvoir, a-t-il ajouté, ce “sont nos droits spoliés, notre droit à entrer dans la capitale librement, notre droit de nous adresser aux Algériens dans les médias, la libération des détenus politiques. A ce jour, il y a encore des détenus politiques et il y a d’autres arrestations. Un régime qui agit de la sorte, je ne pense pas qu’il fait preuve d’une intention véritable d’ouverture…”.