L’ex-ministre Nourredine Boukrouh réagit à une cabale judiciaire contre sa famille - Radio M

Radio M

L’ex-ministre Nourredine Boukrouh réagit à une cabale judiciaire contre sa famille

Rédaction | 16/09/22 14:09

L’ex-ministre Nourredine Boukrouh réagit à une cabale judiciaire contre sa famille

 La position très critique de l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 1995 vis-à-vis du président Tebboune a manifestement déclenché des représailles, selon le courrier qu’il a adressé aux médias.

La famille de Nourredine Boukrouh, polémiste, écrivain, ancien candidat à la présidence et ministre du Commerce sous Abdelaziz Bouteflika, est poursuivie par le tribunal de Sidi M’hamed pour des faits remontant à 20 ans liés à une SARL.  

De son exil à l’étranger, Nourredine Boukrouh a publié plusieurs tribunes contre le régime de Abdelmadjid Tebboune et sa gouvernance personnelle. Il a adressé aux médias cette précision suite à la parution d’un article sur le journal arabophone, Echourouk, qui révèle ces poursuites contre ses fils par le tribunal de Sidi M’hamed.  

Nous publions ici l’intégralité de ce courrier dans ce qui semble être de début d’une affaire, nouvelle affaire de représailles politico-judiciaire :

DANS LE VISEUR DE LA VOYOUCRATIE                                                                                                

Par Nour-Eddine Boukrouh

Le journal arabophone « Echourouk » a publié à la une de son édition du 15 septembre 2022 une ‎‎« information » selon laquelle mes enfants sont l’objet de poursuites judiciaires pour « corruption ‎et transferts de devises » devant le pôle économique et financier du tribunal de Sidi M’hammed, et ‎qu’ils encourent de « lourdes peines‏ ‏‎».‎

Effectivement, mes enfants sont poursuivis par ce pôle mais : 1) sans que nous sachions si c’est à la ‎suite d’une plainte, d’une « action publique » déclenchée par le Parquet ou à l‘instigation d’une ‎‎« partie occulte » ; 2) sous des chefs d’accusation ahurissants, fallacieux et ridicules qu’aucun ‎tribunal digne de ce nom ne prendrait en considération une seule minute car ne reposant sur ‎aucune base juridique ou preuve factuelle. Sans parler des délais de prescription si ces faits avaient ‎existé. Et bien sûr, s’il y a encore une justice en Algérie.‎

Les accusations portées contre eux sont liées à une SARL privée où ils étaient actionnaires entre ‎‎2002 et 2005, époque à laquelle ils étaient mineurs pour trois d’entre eux. Ils n’ont jamais investi au ‎Liban ou ailleurs, ils n’ont jamais transféré un sou en dinars ou en devises provenant de cette SARL ‎ou d’une autre activité économique publique ou privée, et ma famille (à l’exception d’un membre) ‎et moi n’avons jamais vécu au Qatar comme l’a écrit le journal. ‎

Il s’agit d’une machination contre moi dont mes enfants sont le prétexte. Des mandats d’arrêt ‎internationaux ont été préparés contre eux pour les accusations citées, et contre moi pour « trafic ‎d’influence » dans la création de cette SARL il y a 20 ans. Mon épouse et mon fils sont pris en otage ‎depuis juin dernier (sous ISTN puis sous contrôle judiciaire à ce jour), et « on » me promet une ‎destruction de ma famille et un bannissement qui a commencé en septembre 2017 avec mon exil ‎forcé après mon « Appel à une Révolution citoyenne pacifique » et que, par ces procédés de ‎voyous, « on » veut rendre éternel.‎

Je me souviens avoir lu il y a deux mois sur les réseaux sociaux un document fuité par un youtubeur ‎selon lequel de hauts responsables sécuritaires avaient adopté au mois de mars un plan visant les ‎familles des opposants à l’intérieur et à l’extérieur du pays pour les « exploser avec une affaire ou ‎une autre », vraie ou fausse, l’essentiel étant de les enfermer dans des procédures judiciaires où il ‎leur est demandé d’apporter les preuves non pas de leur innocence, mais de leur culpabilité. Il est ‎facile de retrouver ce document où j’étais peut-être le premier sur la liste.‎

Cette odieuse opération de représailles contre moi pour mes écrits sur la politique algérienne a été ‎fomentée par un clan que je ne situe pas pour le moment, mais j’ai informé par écrit il y a près d’un ‎mois qui de droit. Je reviendrai sur cette cabale avec plus de détails le moment venu”.‎