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Les libertés démocratiques mises à mal et le pouvoir ne démord pas

Lynda Abbou | 14/09/21 18:09

Les libertés démocratiques mises à mal et le pouvoir ne démord pas

Une vague d’arrestations et de poursuites judiciaires qui va crescendo, continue de toucher des activistes et des journalistes algériens dans un contexte marqué par un recul des libertés individuelles et collectives et une crise multidimensionnelle, notamment politique et économique.

Les dernières 24h ont été marquées par des arrestations, présentations et mandats de dépôt. Actuellement 10 personnes dont le journaliste du quotidien francophone algérien Liberté, Mohamed Mouloudj passent devant le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed.

Hier soir, la gendarmerie a annoncé l’arrestation de 16 membres présumés du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), qualifié de mouvement « terroriste » par les autorités algériennes, plus précisément par une instance consultative, leHaut Conseil de Sécurité.

Le même communiqué note que ces arrestations ont eu lieu « dans le cadre des enquêtes sur les récents feux de forêt en Kabylie et le lynchage à mort du jeune, Djamel Bensmail. Et que « parmi les personnes arrêtées figure un journaliste » dont l’identité n’a pas été dévoilée.

Le quotidien Liberté a indiqué ce matin que Mohamed Mouloudj a été arrêté à Tizi Ouzou et sa maison a été perquisitionnée, à Alger. Le journaliste n’est pas le seul a avoir fait face à cette procédure. Plusieurs activistes dans plusieurs wilayas ont été également interpelés et leurs domiciles ont été perquisitionnés.

C’est le cas de Ahmed Menasri à la wilaya de Tiaret, du professeur Abdeslam Abdenour à Tizi Ouzou et de plusieurs autres activistes dans cette dernière wilaya. À Alger, les deux jeunes Lyes Sellidj et Ahmed Diyaoui ont été aussi arrêtés.

En plus de toutes ces arrestations et convocations, la justice a prononcé plusieurs mandats de dépôt ces deux derniers jours. Le militant Mohamed Bouagar a été placé hier sous mandat de dépôt hier par le juge d’instruction de Bab El Oued et son épouse Nassima Bouagar a été quant à elle placée sous contrôle judiciaire par le même juge.

À Batna, Ahmed Ghasmoune a été aussi mis sous contrôle judiciaire. La garde à vue de Abdelhak Khamkani a été prolongée à Alger après l’avoir ramené de Ouargla. Deux autres personnes ont été également ramenées de la wilaya de Djelfa à Alger et ont été mises sous mandat de dépôt. Un autre activiste de Guelma a été re-transféré d’Alger à Guelma.   

Sale temps pour les libertés et les droits de l’homme…