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Le journaliste Mustapha Bendjama soumis à une interdiction de sortie du territoire national

La Rédaction | 26/11/19 07:11

Le journaliste Mustapha Bendjama soumis à une interdiction de sortie du territoire national

Le journaliste Mustapha Bendjama, rédacteur en chef du Provincial qui parait à Annaba et membre actif du mouvement des Journalistes Algériens Unis (JAU) lancé récemment , s’est vu signifié, hier, par la police une interdiction de sortie du territoire national émise par le parquet. Mustapha Bendjama a reçu hier une convocation de la sûreté de Wilaya de Annaba où il s’est rendu le jour même. Un lieutenant de police du groupe de lutte contre la cybercriminalité lui a signifié un ordre du parquet daté du 20/11/2019 émis par le procureur de la république près le tribunal de Annaba portant interdiction de sortie du territoire national.

Mustapha Bendjama qui dénonce une persécution et un harcèlement en relation avec son activité de journaliste, a été arrêté à plusieurs reprises par les policiers.

Sa dernière arrestation en date remonte au 24 octobre dernier où 4 policiers en tenue civile ont débarqué au siège du Provincial pour l’embarquer tout en saisissant l’unité centrale de son ordinateur. La police lui reprochait la “divulgation de documents officiels en relation avec la sécurité de l’état et d’atteinte au moral des troupes”.

Son arrestation avait suscité de vives réactions en Algérie mais aussi d’ONG internationales comme le Comité pour la protection des journalistes (CPJ),Reporters sans frontières (RSF) et Human Rights Watch (HRW). Mustapha Bendjama a été libéré le lendemain de son arrestation.

Mustapha Bendjama est l’un des initiateurs du mouvement des Journalistes Algériens Unis (JAU) né récemment pour réclamer la libération de trois journalistes emprisonnés et défendre le libre exercice de la profession et dénoncer la répression menée par le pouvoir. Le 9 novembre dernier, les journalistes ont lancé une pétition, signée par plus de 300 professionnels, intitulée “le cri des journalistes contre la répression et l’arbitraire et pour les libertés” appelant les journalistes des secteurs public et privé “à être solidaires pour défendre leur liberté et leur noble profession, objet, une fois de plus, de violations flagrantes. (…) Notre mot d’ordre a été et demeure le journalisme n’est pas un crime, mais un service national garantissant le droit du citoyen à une information objective”