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Le journal de Habet Hannachi privé de la publicité étatique

Radio M | 30/06/21 21:06

Le journal de Habet Hannachi privé de la publicité étatique

Le tabloïd arabophone El Hayat ne semble plus faire partie “des médias privilégiés” du pouvoir. Depuis plusieurs mois la publicité étatique coule à flots sur le média de Habet Hannachi. La régie publicitaire publique “ANEP” a finalement tourné le dos au média après l’épisode de l’interview controversée de Nordine Ait Hamouda sur El Hayat TV, propriété du même groupe. Le journal est désormais privé de la publicité de l’ANEP.  

Le journal qui a vu ses recettes publicitaires augmentées significativement à cause de l’ANEP, tombe en disgrâce et perd la totalité des insertions de cette régie publique. La part de ce média était d’une moyenne de 4 pages de publicité “ANEP” par jour. L’interview accordé à l’ex-député Nordine Ait Hamouda par le patron du groupe et diffusé sur sa chaine télévision a provoqué un tollé conduisant l’ex-parlementaire en prison. La chaine de télévision du même groupe médiatique a été interdite de diffusion pendant une semaine pour la même cause.  

Depuis, la version papier d’El Hayat dirigée également par Habet Hannachi est imprimée en 16 pages au lieu de 24 habituellement, a-t-on constaté. Le numéro de mardi 29 juin que nous avons consulté ne contient que 16 pages et aucune insertion publicitaire de l’ANEP.

Bien que les autorités n’ont annoncé aucune décision officielle de priver ce tabloïd de la publicité étatique, les déboires du patron du groupe El Hayat avec l’autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV) suite à la diffusion d’un entretien controversé avec Nordine Ait Hamouda semble peser sur sa relation avec les autorités.

Cette sanction qui ne dit pas son nom va-t-elle durer ? Si la suspension pour une période d’une semaine la diffusion d’El Hayat TV est une sanction qui a été prononcé publiquement par les autorités, nous ignorons pour le moment si la publicité étatique est suspendue uniquement pour la même période.

En tous cas, sans les insertions publicitaires de l’ANEP sur le format papier du journal, le groupe médiatique risque de se retrouver en faillite et ne pourra pas survivre surtout que la crise financière des médias bat son plein.