Le général Abdelkader Bendjelloul : "70 % des infrastructures hospitalières de l'armée sont réservées au Coronavirus" - Radio M

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Le général Abdelkader Bendjelloul : “70 % des infrastructures hospitalières de l’armée sont réservées au Coronavirus”

Ghada Hamrouche | 08/04/20 13:04

Le général Abdelkader Bendjelloul : “70 % des infrastructures hospitalières de l’armée sont réservées au Coronavirus”

Le général Abdelkader Bendjelloul, directeur central des services de santé de l’armée, a parlé des mesures préventives prises par l’ANP pour lutter la propagation du Coronavirus. Il s’agit, notamment, de l’installation de caméras thermiques au niveau des hôpitaux militaires (Alger, Staouéli, Oran et Constantine) et du siège du ministère de la défense nationale à Alger. Les personnes avec des températures élevées sont isolées et contrôlées. « Dans chaque unité, les médecins font des contrôles. Dès qu’ils détectent un malade avec certains symptômes, ils l’envoient à l’hôpital militaire régional. Nous avons installé des unités avec des infectiologues et des médecins spécialisés en médecine interne. Ils font systématiquement une radio des poumons pour voir s’il n’y a pas de signes. Si les résultats sont positifs, le malade est mis en confinement à l’hôpital et traité. 70 % des infrastructures hospitalières de l’armée sont réservées au Coronavirus. Qu’ils soient militaires ou civiles, les malades y ont accès », a-t-il détaillé, dans une interview diffusée sur la page officielle du ministère de la Défense nationale. Des cabines sahariennes, dotées d’équipements médicaux, ont été installés au niveau du parking de l’hôpital central de l’armée de Ain Naâdja, à Alger. « Pour éviter que les malades ordinaires soient mélangés avec des personnes portant les symptômes du Coronavirus, nous avons installé ces cabines où se font les consultations, les examens biologiques et les prélèvements. Si nous découvrons des cas positifs, ils sont transférés vers des unités spécialisées où il y a la réanimation. Le malade portant le Coronavirus passe par un couloir sans se mélanger aux autres », a-t-il dit.

« Le nombre de lits et de respirateurs est limité »

Le personnel de santé de l’armée doit, selon lui, donner l’exemple en matière de sécurité sanitaire avec le port systématique des masques chirurgicaux, des combinaisons, des cagoules et des gants. « Nous vivons une situation particulière, il faut que l’individu se discipline lui même. Les moyens de réanimation au niveau national et au niveau des structures hospitalières de l’armée sont limités. Le nombre des lits, des respirateurs et des médecins réanimateurs est limité. Le Coronavirus est une pathologie réversible, les médecins réanimateurs y sont préparés, mais nous ne pouvons pas faire face à une arrivée massive de malades. Dans les pays occidentaux, ils ont fait le choix de sélectionner les malades. Sur le plan éthique, c’est une décision lourde. Nous ne voulons pas arriver à cela. Nous ne voulons pas aussi que les gens pensent qu’ils sont guéris dès qu’ils arrivent à l’hôpital », a ajoutéle général Abdelkader Ben Djelloul. Il a indiqué que les hôpitaux de campagne de l’ANP seront sollicités si les hôpitaux civils ne sont plus en mesure d’accueillir de nouveaux malades. «Les hôpitaux de campagne sont autonomes, ont leurs laboratoires, leurs services de radiologie et de réanimations, leurs blocs opératoires et leurs propres sources d’énergie et de gaz. On peut les déposer n’importe où y compris au sahara. Nous avons nos propres ambulances médicalisés, montés à Tiaret, bien équipés. Tout le parc des ambulances de l’armée a été renouvelé. Nous avons des ambulances de ville, des ambulances tout terrain et des ambulances tactiques. Nous pourrons aider la santé publique si elle nous sollicite. Les services de santé de l’armée sont là pour faire face à toute urgence. A mon avis, la pandémie en Algérie n’a pas la même évolution qu’ailleurs. Je pense que la propagation stagner », a-t-il soutenu.