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Le FFS réitère son appel à un dialogue global, vilipende le MAK

Radio M | 21/08/21 20:08

Le FFS réitère son appel à un dialogue global, vilipende le MAK

Le Front des forces socialistes (FFS), a appelé les décideurs à tirer les leçons des recommandations du Congrès de la Soummam et s’engager dans un processus qui restitue la parole au peuple. Il a rappelé ce qui est devenu une constance dans ses sorties publiques à savoir « la nécessité d’un dialogue globale ». Il a également tiré à boulet rouge sur le MAK sans le citer mais il n’a pas également épargné les discours qui ciblent la Kabylie.

Le vieux parti de l’opposition en Algérie, estime que le Congrès de 1956 constitue « une étape pour s’inspirer, tirer les leçons et mobiliser les volontés pour consacrer les aspirations de nos glorieux martyrs qui ont cru et lutté pour un Etat libre, souverain et prospère ».

Dans une déclaration publiée ce samedi par son Secrétariat national, le FFS exprime sa colère sur la gestion des derniers événements qu’a vécus le pays. « Il est illogique et inacceptable qu’un pays qui possède un tel héritage historique et qui dispose de toutes les capacités, puisse perdre sa boussole ? », assène le parti de feu Hocine Aït Ahmed. Pour lui, « le moment est venu pour les décideurs de tirer des leçons et s’engager dans un processus politique qui consacrera la seule volonté populaire ». Cette volonté qui, ajoute-il, est « la seule à même de repousser les dangers qui guettent le pays, et de le mettre sur la voie du développement et de la prospérité ».

Leçons de la Soummam

Aussi, le Congrès de la Soummam nous rappelle, pense le FFS, « que personne, en particulier le pouvoir, ne peut imposer ses agendas et diriger la société de manière unilatérale et autoritaire sans tenir compte de la volonté de changement et des espoirs démocratiques de tout un peuple ». Face à ce qu’il qualifie d’« incapacité et de confusion » de ce même pouvoir à gérer les récentes crises, « il devient urgent de lancer un dialogue national global qui débouchera sur un contrat national garant de la construction de l’Etat de droits et de la justice, des institutions légitimes, et de lancer un processus pacifique et graduel pour un changement radical du régime ».

Le contexte particulier de la commémoration du 65e anniversaire du Congrès de la Soummam, rappelle ce que le FFS qualifie de « nécessité d’adopter une solution politique pacifique et inclusive et d’en faire une priorité absolue ». Ceci passe par « la mise en place d’un climat approprié pour un dialogue national », outre « la réhabilitation du politique » et des « règles de sa pratique ». Pour sa part, la société se doit de « se restructurer autour de l’effort national de construction d’un Etat libre, démocratique et solide ».

Unité nationale, « la ligne rouge »

Le FFS, s’attachant à l’unité nationale, ne rate pas l’occasion de tirer sur les porteurs de projets de division. « Tout projet en dehors de la conception patriotique démocratique, et toute manœuvre visant à saper l’indépendance, la souveraineté et l’unité nationale, et à atteindre la cohésion sociale de notre nation, est une forme d’hostilité envers le peuple et la patrie et doit être combattu avec fermeté », déclaré le parti.

Dans l’Algérie 2021, soutient encore le FFS dans une pique à peine voilée au MAK, « il n’y a pas de place aux partisans de la division et les promoteurs de la discorde entre les enfants d’un même pays ». Comme « il n’y a pas de place à ceux qui portent des projets visant à démanteler des Etats et atteindre leur stabilité ».

Pour lui, « l’unité nationale et l’intégration du peuple algérien est une ligne rouge que personne ne devrait penser à franchir ». Une unité, rappelle-t-il, « arrosée par le sang » et « entretenue avec les larmes » des algériennes et des algériens. « L’atteindre relève de l’imaginaire », affirme-t-il.

Ahmed Ouali