Mohamed Lamari, un des grands noms de la chanson algérienne, est décédé très tôt ce matin à l’höpital militaire de Ain Naadja, annonce la radio nationale.
Doyen de la chanson algérienne moderne, Mohamed Lamari a surtout été l’un des chanteurs qui ont attiré les regards par son jeu de scène unique.
Les premiers disques 45 tours de Lamari sorti bien vant l’indépendance, ont été eu un franc succès notamment Semmoura, Ya Ndjoum et Djazairia.
Les musiques des premières chansons de Lamari étaient composées par Haddad Djilali. D’autres musiciens composeront pour lui, notamment Mahboub Bati qui lui offrira la musique de Ah ya Qalbi qui avait fait fureur dans les années 60.
Dans “Mohamed Lamari, le ténor de la Casbah”, du journaliste Abdelkrim Tazaroute, on découvre un interprète qui a brillé plus de 60 ans. Une carrière longue est bien remplie. “Lamari réussit le miracle de se produire durant presque soixante ans de carrière avec pratiquement une dizaine de chansons, celles en majorité des débuts de sa carrière artistique, alors que son répertoire en compte plus de 400 titres”, note M. Tazaroute.
De son côté Achour Cheurfi qui a préfacé l’ouvrage, affirme que Lamari “a réellement révolutionné la chanson algérienne en lui ouvrant toutes grandes les portes de la modernité (…) Son répertoire immense aux sonorités variées va de la chanson d’amour, romantique et douce jusqu’au texte en gagé et mobilisateur”.
