La librairie du salafiste madkhali Mohamed Ali Ferkous à Kouba mise sous scellés - Radio M

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La librairie du salafiste madkhali Mohamed Ali Ferkous à Kouba mise sous scellés

La Rédaction | 28/11/19 11:11

La librairie du salafiste madkhali Mohamed Ali Ferkous à Kouba mise sous scellés

La librairie sise rue Voltaire à Kouba, où Mohamed Ali Ferkous, chef de file des salaifiste “madkhali” en Algérie a l’habitude de donner des prêches a été “scellée” mercredi par les services du ministère du commerce.

Aucune explication n’a été donnée à la fermeture de cette librairie où se vendaient des livres et des publications du courant salafiste. Mohamed Ali Ferkous y donnait des “dourouss” chaque jour après la prière du fajr et chaque vendredi après la grande prière. La librairie du quartier Voltaire est une destination des salafistes venus de toutes les wilayas du pays. Même si ses partisans le nient, Ali Ferkous est l’une des figures du salafisme dit Madkhali en Algérie – en référence à “Rabi al-Madkhali” – prônant une soumission absolue à celui qui est détenteur de l’autorité ( wali al-amr). Une vision “apolitique” soutenue par le régime saoudien et dont les régimes autoritaires s’accommodent volontiers.

Si Ali Benhadj, le salafiste “politique”, est interdit de mouvement malgré l’accomplissement de la totalité de sa peine, le courant incarné par Mohamed Ali Ferkous a été très largement toléré voire encouragé par le régime de Bouteflika. Les adeptes de ce salafisme d’obéissance au “wali al-amr” sont très virulent contre le hirak sur les réseaux sociaux. En avril dernier, Mohamed Ali Ferkous, avait édicté une quasi-fatwa mettant hors des “gens de la sunna et du consensus” une longue liste de courants (Chiites, kharejites, soufis, Al mu’tazila, Asha’ari, Al-Daawa, Al-Tablight, Frères musulmans, Daech, Al-Qaeda, partis politiques, courants rationalistes, nationalistes, démocrates, grévistes, défenseurs des droits de l’homme, contestataires des gouvernants).

Une excommunication qui avait provoqué une vive polémique et qui a été dénoncée également par le ministre des Affaires religieuses de l’époque, Mohamed Aïssa. Sur la chaîne Ennahar, le prêcheur Chemssou a été plus virulent en s’adressant directement à Mohamed Ali Ferkous: “Que Dieu te maudisse, toi et tes idées !”