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La LADDH confirme sa dissolution

Radio M | 22/01/23 18:01

La LADDH confirme sa dissolution

Relayée sur les réseaux sociaux, l’information relative à la dissolution de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) se révèle vraie. C’est l’organisation elle-même qui le confirme à travers un communiqué rendu public ce dimanche 22 janvier 2023 en assurant de l’authenticité du document relatif à un arrêt du tribunal administratif d’Alger partagé sur la toile ce week-end.

A ce titre, La LADDH dénonce « l’acharnement continu qui la cible et qui prend, avec cette dernière décision, une proportion d’une extrême gravité ».

Le Ministère de l’intérieur avait introduit devant le tribunal administratif d’Alger, en date du 4 mai 2022, « une requête introductive par laquelle il demande la dissolution de l’organisation », rappelle le communiqué. En date du 29 juin de la même année, « le tribunal statue en faveur du Ministère de l’intérieur ». « La LADDH a été absente ou évitée durant toute la procédure qui l’a visée », note l’organisation.

La Ligue « étudiera ce jugement et fera valoir ses droits en usant de tous les moyens légaux et légitimes disponibles » ajoute-t-elle dans le même communiqué.

Elle soutient également qu’elle « a toujours résisté et elle résistera encore » et rappelle qu’elle a « été ostracisée et combattu par les différents pouvoirs politiques ».

Pour la LADDH, cette dissolution n’est qu’un prix à payer après « son engagement au même titre que des millions d’Algériens et Algériennes, dans le mouvement pacifique du Hirak ».

En ce qui concerne les raisons de cette décision la LADDH note que « comme d’autres organisations, la question de la conformité avec la loi sur les associations a toujours fait objet de blocage et d’instrumentalisation de la part des pouvoir publics ».

« Plus surprenant encore, il est reproché à la LADDH de travailler sur la question des droits de l’Homme avec d’autres instances et organisations internationalement reconnues. Il est reproché à la ligue de faire dans les droits humains, selon sa devise : « Les droits de l’Homme sont universels et indivisibles» »souligne encore l’organisation.

« Plus encore, il est reproché à certains de ses véritables membres d’avoir des opinions, d’être au contact des citoyens. De militer pour les droits des migrants, pour les droits des travailleurs, ou encore le droit des familles de Harraga de connaitre le sort de leurs proches ». « Révoltant », conclut le texte.