Les défenseurs du militant des droits de l’Homme Said Boudour ont rendez-vous demain mardi 25 février devant la chambre d’accusation du tribunal d’Oran pour plaider le cas de leur client inculpé le 6 octobre d'”atteinte au moral de l’armée”,” atteinte à l’unité nationale” et “atteinte à l’intégrité du territoire”. Des infractions graves qui tombent sous le coup des articles 75 et 79 du code pénale.

Devant la chambre d’accusation qui se réunit à huis clos ce 25 février, les défenseurs du journaliste et membre du bureau d’Oran des droits de l’Homme vont tenter d’obtenir demain l’abandon des infractions de type criminelles retenues par le juge d’instruction pour une requalification du dossier en affaire délictuelle.

“On a bon espoir d’obtenir l’abandon des charges de type criminelles retenues contre Said Boudour “, a affirmé Me Farid Khemisti, l’un des avocats de Said Boudour à Radio M Post . “J’espère que mon client pourra bénéficier de la jurisprudence établie avec les affaires de Noor El Houda Oggadi, Karim Tabbou ou Fodil Boumala qui étaient poursuivis pour les mêmes charges pénales que mon client et qui ont été abandonnées.”

Arrêté le 6 octobre et placé en garde à vue, Said Boudour avait été présenté le lendemain devant le juge qui a décidé sa mise en liberté provisoire.

Le procureur général avait fait appel de la décision du juge et la chambre d’accusation avait lancé un mandat contre Saïd Boudour. Une décision qui n’a pas été exécutée.