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Procès en appel de Karim Tabbou : la défense décide de boycotter la séance

Radio M | 09/05/21 18:05

Procès en appel de Karim Tabbou : la défense décide de boycotter la séance

Le 24 mars 2020, Karim Tabbou attendait sa sortie de prison dans les deux jours qui devaient suivre. Mais, un procès surprise le condamna à un an de prison ferme, le maintenant en détention. L’ex-détenu politique s’en rappelle et ne veut pas oublier le juge qui l’a condamné.

Ce dimanche 09 mai à la Cour d’Alger, c’est la présence de ce même juge qui a poussé les avocats du coordinateur de l’Union démocratique et sociale (UDS) non agréée, à se retirer de son procès en appel dans l’affaire l’opposant au président du CNDH, Bouzid Lezhari.

En effet, la défense de Karim Tabbou, composée de maitres Chernane Akli-Khaled, Oumahdi Amine et Dalil Hamadouche, a « décidé de boycotter la séance à cause du président de la chambre d’accusation, qui n’est autre que le président de la cinquième chambre pénale de la Cour d’Alger, lors de la séance du 24 mars 2020, qui s’est tenue en l’absence des bases d’un procès équitable », indique-t-elle dans une précision à l’opinion publique, publiée sur la page facebok du militant politique.

A travers ce boycott, la défense conteste sans pour autant le dire, le juge en question dont l’impartialité semble être remise en cause.  

Il faut dire que le procès du 24 mars 2020 était un précédent grave dans l’histoire de la justice algérienne. Ce jour là, Karim Tabbou avait été transféré de sa cellule vers la Cour d’Alger, sans que ses avocats ne soient informés. Tabbou avait refusé d’être jugé sans la présence de ses avocats, mais « le juge lui a dénié ce droit », avait témoigné la LADDH. Sous la pression, le détenu a fait un malaise et a été évacué dans l’infirmerie. Pourtant, le juge, sans scrupule, prononça son verdict.

Un vent de colère et une vague d’ingnation ont suivi cette affaire qui avait défrayé la chronique judiciaire. « Le comportement de la justice est sans précédent depuis l’indépendance », avait dénoncé maitre Mustapfa Bouchachi.

*Photo d’archives