Kaddour Chouicha, à propos de la dépêhe de l’APS sur Tebboune : «Je trouve ce discours vraiment osé» - Radio M

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Kaddour Chouicha, à propos de la dépêhe de l’APS sur Tebboune : «Je trouve ce discours vraiment osé»

Radio M | 04/05/22 13:05

Kaddour Chouicha, à propos de la dépêhe de l’APS sur Tebboune : «Je trouve ce discours vraiment osé»

Réagissant à la dépêche de l’APS faisant l’apologie de la politique du président Abdelmadjid Tebboune en le qualifiant de rassembleur, Kaddour Chouicha, vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme, affiche son scepticisme et fait quelques rappels utiles.

« Je trouve ce discours vraiment osé quand on sait le nombre de détenus et de prisonniers qui croupissent en prison dans des conditions tout à fait indignes (je sais de quoi je parle et je ne suis pas le seul), un grand nombre sans aucun jugement avec des accusations qui relèvent de l’opinion et de l’expression simples ou qui vont jusqu’à l’accusation de terrorisme dans un Hirak ou aucune vitrine n’a été incendie ni aucune vitre brisé », assène d’emblée Kaddour Chouicha.

Et d’ajouter : « Des personnes sont sous contrôle judiciaire, d’autres sont sous ISTN (interdiction de sortie du territoire national), que ce soit suite à la décision d’un juge ou tout simplement parce qu’il y a une liste, illégale car il n’y a que la justice, quand elle existe vraiment, qui est à même de prendre ces décisions. »

Dressant un tableau sans concession de la situation des libertés sous Tebboune et réaffirmant la détermination à poursuivre la lutte, le vice-président de la LADDH a déclaré : « Nous vivons actuellement sous le droit de la force, mais quelque soit notre situation, nous devons continuer à revendiquer et exiger la force du droit. »

Concernant la question des détenus d’opinion, Kaddour Chouicha estime que « les chiffres avancés ne reflètent pas la réalité et le cas du défunt Hakim Debbazi en est l’illustre exemple, puisque c’est après sa mort en prison que l’on a su que c’était un compagnon du Hirak. »

Et de conclure : « Nous ne vendrons jamais ceux et celles qui sont détenus ou prisonniers, il y va de notre honneur. »

R. Amzal