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Kabylie : Les citoyens suspendent les marches du Hirak

Radio M | 23/07/21 15:07

Kabylie : Les citoyens suspendent les marches du Hirak

Ce vendredi à Tizi-Ouzou, la conscience citoyenne a pris le dessus sur la détermination de maintenir, sur le terrain, le Hirak malgré la crise sanitaire. La 127e marche du Hirak du 22 février 2019 n’a pas eu lieu.

Peu avant 14 h 00, ce 23 juillet, Tizi-Ouzou est une ville morte, a-t-on constaté. Point de manifestants au principal lieu de départ des marches, devant le portail de l’Université Mouloud Mammeri. Les citoyens de la Kabylie et d’autres régions du pays, ne sont pas sortis dans les rues de la ville des Genêts, pour la marche hebdomadaire, dans un geste visant à lutter contre la propagation vertigineuse de la pandémie de Coronavirus.

Axe du campus universitaire Hasnaoua (UMMTO), lieu de départ des marches

Jeudi, le Collectif des avocats de la défense des détenus d’opinion dans la wilaya, a appelé les militants, les activistes et les citoyens « à suspendre momentanément les marches » du Hirak. « Cette démarche concertée avec beaucoup de nos amis impliqués dans la révolution pacifique (Hirak), est justifiée par la propagation dangereuse de (l’épidémie) de Covid19 qui ne cesse d’endeuiller des familles entières », a écrit le Collectif.

Les initiateurs de l’appel ont appelé les citoyens à demeurer « solidaires et mobilisés », en attendant ont-ils souligné, « de revenir plus forts et plus organisés le moment opportun ».

Centre-ville de Tizi-Ouzou

Depuis mai dernier, lorsque les autorités avaient décidé d’interdire les marches du Hirak à travers le territoire national, les soumettant à une déclaration au préalable auprès de l’administration, les citoyens de la wilaya de Tizi-Ouzou ont continué à sortir chaque vendredi pour réclamer le changement radical et le départ du système en place.

Par leur décision collective, qui était déjà prévisible avant ce vendredi, les habitants de la wilaya de Tizi-Ouzou, démontrent, une fois de plus, leur haut degré de maturité politique.  

à Bejaia, les rues étaient également vides. Hormis un petit groupe composé de moins de 10 personnes qui s’est regroupé près de la maison de la culture, les citoyens de Bejaia ont répondu aux appels lancés ces derniers jours, pour la suspension des marches du Hirak.

Ahmed Ouali/Younes Saadi