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Justice : trois journalistes algériens appelés à la barre ce dimanche

Radio M | 20/05/23 19:05

Justice : trois journalistes algériens appelés à la barre ce dimanche

Deux journalistes incarcérés et un troisième qui comparaitra libre, se présenteront à la barre ce dimanche pour être jugés dans des affaires différentes.   Il s’agit de Ihsane EL Kadi, Mustapha Bendjamaa et Moncef Ait Kaci.

En effet le procès en appel du directeur du pôle éditorial de “Radio M” et “Maghreb Emergent”, Ihsane El Kadi, a lieu ce dimanche 21 mai 2023 à la Cour d’Alger.  Condamné en première instance à 5 ans de prison, dont 3 ans ferme, le journaliste est détenu à la prison d’El Harrach depuis le 29 décembre 2022. Il est accusé d’un présumé « financement étranger de son entreprise », au titre de l’article 95 bis du code pénal.

En détention depuis le 19 février 2023 à la prison de Constantine, Mustapha Bendjamaa, rédacteur en chef du Provincial, sera présenté, quant à lui, devant le juge de la section correctionnelle près le tribunal d’Annaba, dans un procès en opposition à une condamnation par contumace datant de 2021.

Poursuivi pour “diffamation” par le Wali d’Annaba suite à un article relatif à l’organisation d’une fête pendant la crise sanitaire (Covid 19), en violation des mesures de confinement et du protocole sanitaire, publié dans son journal, Mustapha Bendjama a été condamné par contumace en décembre 2021 à un an de prison ferme et à dédommagement de 200000 Da.

L’avocat du journaliste a fait opposition à ce jugement après que Mustapha Bendjamaa a été notifié pendant sa détention préventive à la prison de Boussouf à Constantine où il est dans l’attente d’un nouveau procès pour de lourdes accusations dans deux dossiers différents.

Ces deux procès interviennent peu de temps après la déclaration du Chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune niant l’existence de journalistes emprisonnés pour leur travail médiatique. Une affirmation rejetée par les défenseurs des droits humains et les soutiens des deux journalistes, lesquels considèrent que Ihsane El Kadi ainsi que Mustapha Bendjama sont des détenus d’opinion, incarcérés pour leur métier de journalistes et que leurs affaires sont d’ordre politique.

Le troisième journaliste qui sera jugé en deuxième instance ce dimanche est l’ex correspondant de la chaine de télévision, France 24, Moncef Ait Kaci. Il sera jugé en compagnie de ses co-accusés, essentiellement faisant partie de l’équipe technique.

Moncef Ait Kaci a été condamné, le 22 mars passé, par le tribunal de Bir Mourad Raïs à Alger a une amende de 100 000,00 DA. Il est accusé de recevoir des fonds de l’étranger en vertu de l’article 117 du code de l’information.

Le journaliste a été relaxé des accusations relatives aux articles 95 et 96 de code pénal en vertu desquels il était poursuivi pour : « publications pouvant porter atteinte à l’intérêt national » et « financement étranger pour des intentions de propagande politique ».

Le 28 juillet 2020, Moncef Aït Kaci, et son équipe technique, travaillant pour la même chaine, en l’occurence, Ramdane Rahmouni et Youssef Hassani, ont été placés sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du tribunal de Bir Mourad Raïs à Alger. Mais, vingt quatre heure plus tard, ils seront relâchés.