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Justice : le procès en appel de Ali Haddad a repris !

Salim Mesbah | 12/10/20 11:10

Justice : le procès en appel de Ali Haddad a repris !

Le procès en appel de l’homme d’affaires Ali Haddad et de plusieurs responsables s’est poursuivi dimanche à la Cour d’Alger.

La séance d’hier a été consacrée à l’ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia, en détention à la prison de Abadla (Béchar), interrogé par visoiconférence par le président de l’audience.

Dans cette affaire, Ahmed Ouyahia a été condamné en première instance à 12 ans de prison ferme assortie d’une amende de 1 million DA, pour octroi d’indus privilèges, abus de fonction et conflit d’intérêts, ainsi que pour dilapidation de deniers publics. Il a nié en bloc toutes les charges retenues contre lui.

Au sujet de “l’octroi d’indus privilèges”, l’ancien Premier ministre a expliqué que le choix des entreprises dans le cadre des marchés publics “relève de la responsabilité du maître d’ouvrage”, ajoutant que les marchés publics de gré à gré sont approuvés à l’unanimité par le Conseil du gouvernement conformément à la loi en vigueur.

Toutefois, en cas d’objection ou de réserve d’un membre du gouvernement, la décision relative au marché en question serait reportée ou définitivement annulée, a précisé l’ancien Premier ministre.

Selon ses, certains projets ont été accordés sans passer par le Conseil du gouvernement, car ils revêtent “un caractère d’urgence” à l’image du marché de la wilaya d’Alger pour la préparation du sommet arabe (2005), ajoutant qu’il a été poursuivi pour octroi d’indus avantages dans certains marchés alors qu’il n’était pas à l’époque à la tête du gouvernement.

Concernant sa condamnation pour abus de fonction et octroi d’indus avantages, l’accusé a indiqué qu’il est intervenu lors de la réouverture de la cimenterie de Djelfa en faveur d’une société chinoise et non pas pour la société du principal accusé Ali Haddad.

A une question sur les sociétés appartenant à ses enfants, Ahmed Ouyahia a déclaré qu’il s’agit de sociétés créées dans le cadre du dispositif de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ) en faveur desquelles il a présenté personnellement des rapports à l’ancien président de la République.

Le procès en appel se poursuit aujourd’hui avec l’audition des autres coaccusés dans le procès en appel de l’homme d’affaire Ali Haddad. Outre le principal accusé , l’ancien premier ministre Abdelmalek Sellal et d’autres anciens ministres à savoir Amar Ghoul, Amara Benyounes, Boudjemaa Talai, Youcef Yousfi, Mahdjoub Bedda, Abdelkader Kadi et Abdelghani Zaalane, seront également entendus.

En première instance, l’ancien patron du FCE, en détention à la prison de Tazoult (Batna) a été condamné à 18 ans de prison ferme assortie d’une amende de 8 millions de DA, avec confiscation de tous ces biens.

Ali Haddad est poursuivi pour plusieurs chefs d’inculpation, dont obtention de privilèges immobiliers et bancaires et de marchés publics en violation de la législation en vigueur.

Le verdict dans l’affaire Sovac reporté

Par ailleurs et dans l’affaire Mourad Oulmi, la cour d’Alger a décidé de reporter l’énoncé du verdict et a décidé de poursuivre les délibérations jusqu’au 17 octobre, à la suite à l’absence de plusieurs accusés à la séance de samedi, a indiqué le juge.

Le verdict du procès en appel de l’homme d’affaires, Mourad Eulmi, accusé de «blanchiment d’argent et incitation d’agents publics à exploiter leur influence», devait être rendu le 10 octobre.

Le procureur général près la cour d’Alger avait requis des peines de 15 et 12 ans de prison ferme respectivement contre Mourad Eulmi, patron du groupe Sovac, et son frère Khidher.