Harragas : entre détresse des algériens et silence assourdissant des autorités, les chiffres explosent ! - Radio M

Radio M

Harragas : entre détresse des algériens et silence assourdissant des autorités, les chiffres explosent !

La Rédaction | 25/09/21 14:09

Harragas : entre détresse des algériens et  silence assourdissant des autorités, les chiffres explosent !

Encore une semaine marquée par un flux inquiétant de migration clandestine de l’Algérie vers les côtes méditerranéennes de l’Europe. La diffusion massive d’images montrant des individus et familles entières traversant la méditerranée dans des embarcations de fortune a suscité de l’inquiétude et de la tristesse chez beaucoup d’algériens.

Des photos et des témoignages de jeunes et des moins jeunes Harragas, de femmes et de pères de familles accompagnés de leurs enfants, ont émeut l’opinion publique algérienne sur les réseaux sociaux en cette fin de semaine.

Les derniers chiffres annoncés reviennent au milieu de la semaine passée où l’activiste espagnol faisant partie d’une ONG spécialisée dans l’indentification des migrants clandestins disparus au large des côtes espagnoles, Francisco Jose Clemente Martina annoncé l’arrivée d’ au moins 1000 migrants algériens sur les côtes de son pays en 72h.

Depuis quelques jours, l’activistes publie des photos de vêtements et d’objets trouvés, afin d’aider les familles à identifier les corps rejetés par la mer sur la cote espagnole.

Hier, Francisco Jose Clemente Martin , a lancé un appel urgent, à la recherche des contacts directs des familles des Harragas de Bejaia, qui ont quitté l’Algérie à bord d’une embarcation clandestine, la semaine passée en direction d’Almería en Espagne et ce depuis les côtes oranaises.

De son côté, le ministère de la Défense nationale (MDN) a indiqué dans un communiqué publié ce mercredi 22 septembre que « du 15 au 21 septembre, 330 individus ont été interceptés par les garde-côtes algériens ». « Les Garde-côtes ont déjoué, au niveau de nos côtes nationales, des tentatives d’émigration clandestine de 330 individus », a précisé le MDN.

En dehors de ces chiffres, les autorités algériennes ne sont vraisemblablement pas inquiètes par les départs réguliers de centaines d’Algériens dans des barques, boutis ou vedettes, qui souvent n’atteignent pas l’autre rive de la Méditerranée. Face à la détresse des familles et à la dénonciation de activistes dans ce domaine, les autorité se murent dans le silence