Fatma Oussedik : « les femmes du 11 décembre 1960 ont inscrit le reste des Algériennes dans le mouvement national » - Radio M

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Fatma Oussedik : « les femmes du 11 décembre 1960 ont inscrit le reste des Algériennes dans le mouvement national »

Yamina Baïr | 11/12/21 19:12

Fatma Oussedik : « les femmes du 11 décembre 1960 ont inscrit le reste des Algériennes dans le mouvement national »

L’office national de la Culture et de l’information (ONCI) a organisé ce samedi, à la salle Atlas, un hommage aux femmes qui ont pris part aux manifestations du 11 décembre 1960.

Le rôle des femmes pendant les manifestations du 11 décembre 1960 a été mis en exergue lors d’une conférence coanimée par la présidente de l’association Voix des femmes, Nafissa Lahrèche, l’anthropologue Fatma Oussedik et la romancière Noudjoud Felloudji.

En présence de trois Moudjahidates Khadija Tlemçani, Fatima Ilmad et Hassiba Ben Yeless qui ont participé à ces manifestations, l’anthropologue, Fatima Oussedik, a raconté comment les femmes ont conquis la rue massivement ce jour-là, et comment elles ont inscrit le reste des femmes Algériennes dans le mouvement national : « Les femmes n’ont pas accompagné les hommes, mais elles ont fait face à l’occupant colonial », a-t-elle souligné.  

Fatima Ilmad et Khadidja Telmçani

Elle a mis l’accent sur la contribution des femmes pendant la guerre de libération loin du maquis : « Quand la femme a fait à manger, quand elle a fait le couscous, c’était de la poudre à canon », a-t-elle affirmée.

Fatma Oussedik est revenue également sur la signification des youyous, très présents pendant la guerre, notamment les manifestations : « Les youyous sont un cri de joie mais aussi un cri de guerre », a-t-elle indiqué.

La conférencière a rappelé que le combat des féministes algériennes n’est pas né récemment, mais qu’il remonte à la fin des années quarante lorsque la première association des femmes musulmanes algériennes (AFMA) a été créée en 1947 par Mamia Chentouf et un certain nombre de femmes, et dont l’objectif premier était de défendre la patrie.