Environnement : un mur construit le long de la promenade du port de Cherchell provoque le courroux des habitants - Radio M

Radio M

Environnement : un mur construit le long de la promenade du port de Cherchell provoque le courroux des habitants

La Rédaction | 01/12/20 11:12

Environnement : un mur construit le long de la promenade du port de Cherchell provoque le courroux des habitants

Certains l’ont qualifié de “mur de la honte”, d’autres de “supercherie” ! Les cherchellois, qui se réveillaient en début de semaine sur un véritable coup de massue, se dressent comme un seul homme pour dénoncer l’un des projets les plus avilissant que la ville de Cherchell ait connus, tout au long de ses 2500 ans d’histoire.

Il s’agit, en effet, d’une vulgaire muraille en béton construite par la direction de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya de Tipasa, en prévision de l’édification du futur “champ de feu”, sous la houlette de l’Ecole de Formation Technique de la Pêche et de l’aquaculture (EFTPA).

Un véritable “mur de Berlin” qui se dresse avec insolence le long de la promenade longeant le port de Cherchell et offrant aux passants et autres visiteurs, une vue imprenable sur la Méditerranée. Un pittoresque port de pêche y est niché au bout, protégé par un phare majestueux.

Mais c’est sans compter sur l’indéfectible lien naturel, qui relie les cherchellois à la mer. Et pour cause, les habitants ont été littéralement secoués par la découverte d’un tel projet, qui selon eux, achèvera de rétrograder la bien nommée “Césarée” au rang de “béton-ville”.

“La grande muraille de la Bêtise humaine est entrain de s’ériger ,on nous renferme dernière les murs de l’obscurantisme et de l’ignorance, là où il devrait y avoir des terrasses et des espaces de détente.” S’exclame un riverain.

L’Arbre qui cache la forêt !

Par ailleurs, ce projet n’est que l’arbre qui cache la forêt. Celle qu’autrefois on appelait fièrement “la petite Suisse” et dont l’esplanade bordée de belombra , la plage “mer et soleil” ou encore les dédales de sa “Ain ksiba”, grouillaient de touristes, fait désormais les frais d’une gestion irresponsable de la part des collectivités locale, en matière d’urbanisme et de développement touristique. Un cruel manque d’imagination qui a coûté à la ville son cachet de station balnéaire.

Au fil du temps, Cherchell accuse le coup ! les infrastructures de plaisance et de villégiature ou même d’accueil des touristes se font rares, à telle enseigne que la ville détient un étrange et triste record, celui de ne disposer d’aucun hôtel en 2020, alors qu’elle en comptait cinq en 1932.

Le légendaire et centenaire Césarée, un temps transformé en une sûreté urbaine, a dû refermer ses portes après un court délai suivant sa réouverture sous le nom de “l’Hôtel Necib”, pour raison de faillite. Son ancien exploitant a laissé derrière lui une dette globale estimée à 60 millions de dinars, selon El Watan.