Lors d’une intervention ce lundi dans le cadre de la campagne pour le référendum sur la constitution, prévu le 1 novembre prochain, le jeune ministre de la Jeunesse et des Sports, Sidali Khaledi s’est fendu d’une déclaration pour le moins choquante : “le premier novembre, nous avons constitutionnalisé la (déclaration du premier novembre). Si cela ne sied pas à certaines personnes, qu’elles daignent alors quitter ce pays”.

Les propos jugés “inadmissibles” du ministre Khaledi ne sont pas sans rappeler la sinistre réaction du wali d’Oran, hier, qui n’a pas manqué de houspiller une institutrice d’une école primaire pour échapper à ses responsabilités, tout en se dédouanant par une pirouette technique dont il n’est pas le seul à en avoir le secret, des vérités sur l’état calamiteux des équipements, qu’elle venait de lui asséner courageusement.

Que dire alors de cet énième dérapage d’un ministre algérien en exercice, si ce n’est qu’il est un révélateur l’ampleur du fossé séparant une classe politique réfugiée dans des tours d’ivoire du citoyen lambda.

En effet, cette rhétorique anachronique dans laquelle se mêlent discours démagogiques et postures paternalistes, a longtemps servi de “cache misère” aux déboires socio-économiques des responsables algériens tout azimut.